Budget Primitif : Recettes (4)

4) Recettes
Comme je le disais dans le premier article, les documents donnés lors du conseil municipal ne vont pas jusqu'au bout de la démarche (ie. présentation public du budget). Pas assez précis ou pas assez détaillés. Si pour les dépenses on a une information assez consistante, pour les recettes il n'y a quasiment rien. Principal reproche : on ne sait pas quelle est la répartition et la provenance des sommes perçues par la ville ! Or il est aussi intéressant de savoir la part de la taxe foncière, de la taxe d'habitation, des taxes aux entreprises, etc. Alors que sait-on ?

Et bien les recettes de la villes représentent autant que les dépenses (ça c'est obligé). Soit un chiffre de 94,2 Millions d'euros répartis entre Recettes de Fonctionnement (73,5 M d'€) et Recettes d'Investissement (20,7 M d€).

Les Recettes de Fonctionnement :

2007 : 73,50 M d'€
2006 : 71,59 M d'€
2005 : 70,34 M d'€

Ces recettes vont en augmentant. Ca semble normal, puisque le budget augmente lui aussi ; il faut bien trouvé l'argent quelque part. Mais en même temps la ville se targue de réduire la pression fiscale en continuant de baisser le Taux de la Taxe d'Habitation (cf. graphique ci-dessous). Il s'agit d'ailleurs du seul élément un peu discuté au niveau des recettes.

(en pourcentage par année depuis 1992)

Pour la municipalité, l'année 2007 devrait donc voir se poursuivre la baisse de la taxe d'habitation pour atteindre 17,5%. Ce qui ne veut pas dire malheureusement que vos impôts dans leur ensemble baisseront de même - j'ai eu beaucoup de remarque sur l'augmentation de la taxe sur les ordures ménagères !

Mais si la cagnotte fiscale de la ville grimpe (37,3 M d'€ sur les 73,5 M d'€ que représentent les recettes de fonctionnement) alors que la municipalité table sur des baisses d'impôts, d'où la ville tire-t-elle cette recette ? Le détail ici fait vraiment défaut. Même si l'important est la somme totale : telle taxe n'est pas associé directement à telle dépense, on réfléchi globalement.

Et donc voilà pour les recettes.

L'épargne nette

L'épargne nette (sa maîtrise) est importante dans la bonne santé du budget d'une ville. C'est du moins ce que vous diront Jean François Copé ou Arthur Jorge Bras (élu municipal d'opposition), dont la spécialité à chacun est la gestion économique des collectivités locales. Ce qu'est par contre cette épargne nette est beaucoup plus flou pour moi. Si je devais comparer le fonctionnement de la ville à une entreprise (ce qui est plus ou moins le cas) j'aurai tendance a rapprocher cette épargne nette d'un fond de roulement. C'est à dire de l'argent gagné en plus valu, épargné et réinjecté dans l'entreprise pour la développer. J'imagine que c'est quelque chose comme ça. Ou peut-être quelque chose comme un fond de caisse. Mais à vrai dire je n'en ai pas vraiment l'idée.
 
L'épargne nette prévue pour 2007 ne représente que la moitié de celle de 2006 et le 1/3 de celle de 2005. Faut-il une épargne nette élevée ou basse? Si c'est la seconde solution, les chiffres prévus sont plutôt pessimistes. Mais je le répète, je ne comprend pas vraiment ce concept budgétaire !

Dans le tableau l'épargne nette est le seul élément qui se retrouve dans les dépenses et les recettes, à égalité.

5) Conclusion
Cette suite d'articles concernant le budget de la ville de Meaux, n'est pas une obsession de ma part des chiffres, de l'argent public et de son utilisation. Mais je trouve que l'on ne fait jamais assez de pédagogie sur cet argent public. Que l'on répète aux habitants que ce que l'on réalise dans la ville où il vivent, ils ont participé à le payer par le biais de leurs impôts ! Habitants, nous sommes actionnaires, ou plutôt copropriétaires de notre ville. Et comme j'essaie de le faire et je le répète sur ce blog, il est important de connaître sa ville et de s'intéresser à son faire, son patrimoine et son devenir. J'espère vous avoir intéressé par cette présentation. Et avoir donné à la ville l'envie d'expliquer par elle-même son budget aux meldois.