En travaux ! (1)

Un article pour faire le point sur quelques uns des travaux lancés sur Meaux, et plus particulièrement le centre ville.



Ecluse du canal Cornillon

C’est vers le 25 octobre 2006 que l'eau emportait la porte de l'écluse du canal Cornillon et avec elle une partie du quai Lupette. Aussitôt l'accès au canal a été interdit. Un mois plus tard débutaient des travaux d'étaiement et de consolidation du quai, par la pose de blocs de moellons. Le canal est resté en l'état depuis. Pas de projet de travaux porté à la connaissance des meldois. Possiblement parce que déjà les travaux à entreprendre sont lourds et difficiles. Mais aussi à cause d'un problème d'administration : puisque le canal est sensé être à la charge des Canaux de France (et pour mémoire, il semble que l'effondrement du quai soit une faute humaine et la responsabilité directe des canaux de France), mais que dans sa pratique il est partie intégrante de l'espace public meldois (et donc à la charge de la ville ?). Plus que l'écluse c'est l'ensemble du canal Cornillon aujourd'hui dont la ville est privée : dommage il s'agit pourtant d'un espace urbain de grande qualité ! Si cet espace semble aujourd'hui perdu, définitivement défiguré, il serait pourtant bien d'imaginer (vite) un vrai projet de réaménagement pour ce lieu... Ce n'est pas un enjeu négligeable : c'est d'un patrimoine dont on parle.



Parvis de la cathédrale


Un rayon de soleil, et les marches du parvis de la cathédrale, redeviennent le squat privilégié des lycéens : et vas-y que j'te mange du sandwich en envoyant des textos aux potes, et que j'te blablate avec les copines, et qu'joubli de réviser le cours de phylo... lol. Alors ? Ben, hormis le fait que nos petits lycéens ont retrouvé un endroit pour poser leur popotins, il était certainement bien vu de restaurer un parvis très abîmé (il faut reconnaître), et pas forcément des plus chic les jours de mariages, à la sortie de la cérémonie. Mais, bon le résultat aurai pu je pense être mieux. Les monuments historiques (auteurs de ces travaux... donc l'Etat, et pas la ville de Meaux), ont effectivement redonné un peu d'allure au parvis. Mais avoir fait le choix de ne remplacer qu'une partie des pierres et pas l'ensemble, laisse à voir aujourd'hui un effet patchwork pas forcément des plus réussi (pour mémoire, pendant les travaux déjà, je vous l'avais signalé), soit : une pierre blanche puis une pierre jaune, à nouveau une pierre blanche, puis deux pierres jaunes... etc. Et même si il s'agit de la même pierre, si elle finira par se patiner avec le temps, aujourd'hui on peut voir sur les contres marches (la hauteur des marches) des rajouts, des traces vertes de mousses et des dégoulinures, « ça fait sale », alors que les pierres anciennes restent propres !?



Jardin des Trinitaires


D'ici à ce que la passerelle promise vienne relier le quartier Luxembourg à la gare dans une courbe élégante suspendue au dessus de la rivière, le jardin des Trinitaire reste dans l'attente... Pas la même attente que le Mail du Royal Piémont qui lui fait face côté Grande île : le Mail n'existait pas avant. Le Jardin des Trinitaires, lui attend depuis les années 60. On n'a cessé de le "nier". De nier sa qualité de jardin. De nier sa promenade. On l'a coupé du centre ville en traçant la voie Jean Bureau. On l'a coupé de la gare en l’amputant d’une partie pour construire le parking du PLIR. On l'a mis au ban de la ville. On l'a laissé vivoté. Et puis on voudrait bien lui redonner un coup de fouet. Le faire revivre. C'est quand même le plus grand espace vert du centre ville ! Et cette promenade avec ces ifs... immortalisés sur cartes postale ou en peinture. Seulement la plus part des ifs plus que centenaires ont été touché par la maladie, rongés par les champignons. Fragilisés par les tempêtes, les crues. Alors malgré les protestations de certains il faut se résoudre à abattre à un moment ou un autre. C’est ce qu'on a fait. En partie. Et aujourd'hui voilà le jardin des Trinitaires, un espace public très dégradé, un jardin qui n'est plus que le fantôme de lui même, et le souvenir d'une promenade aujourd'hui hémiplégique (on n'a gardé qu'une rangée des ifs centenaires). Est-ce bien ? Non. D'un espace marquant de Meaux, il ne reste rien. Pourquoi vouloir en conserver un peu en souvenir. L'espace de la promenade n'a plus de sens. Encore une fois on ne sait pas faire de véritables choix sur l'espace public, et l'espace public en perd énormément en qualité. Qu'on rase tout et qu'on fasse quelque chose d'autre ! Quelque chose de nouveau, de mieux, de différent, d'innovent… L'image du centre ville y gagnerait sans nul doute. Dans l'attente j'ai dit !