Muzik'Elles 2008 (dimanche 28 septembre) : "J'ai déclaré forfait !"

Publié le 29 Septembre 2008

Complètement cassé, et pas trop tenté par les artistes qui passaient dimanche à Tauziet, j'ai préféré aller prendre un verre dans Meaux. Et comme rien n'était ouvert ça a été Au Bureau ! ^^ Il faisait encore beau (peut-être le dernier jour au couleurs de l'été) autant en profiter.

Contraste avec la veille, où le centre ville était noir de monde. Là, pas un chat dans les rues. D'ailleurs je ne comprends pas trop l'organisation de ce festival, où tout semble avoir été concentré sur la seule journée de Samedi. Un peu Vendredi. Et rien Dimanche.

Surtout que samedi il était impossible de tout voir. Il y en avait trop ! De spectacles officiels ou de spectacles de rues.

Et vendredi, le temps du démarrage de ce week-end, ben la foule n'était pas encore là ! Du coup Maya Barsony qui chante un vendredi après midi devant une place Henry IV presque vide... on la plaint ^^ ! C'est pas drôle ! ça vaut pour elle, mais pour les autres artistes aussi. 

Il me semble que l'organisation n'était pas super au point cette année. Pourtant au bout de la quatrième année, ils devraient avoir pris le pli.  

Pareil au niveau de la scène Tauziet. Le parcours pour atteindre la scène a été réduit, ça c'est pas mal. En même temps on pouvait se douter qu'ils n'irait pas remettre la scène sur la piste d'athlétisme tout récemment refaite à neuf ! Une contrainte qui au final était plutôt un mieux pour cette 4eme édition. Mais alors par contre pour circuler dans le village, accéder aux stands et aux buvettes, c'était l'enfer ! 

Et puis à l'extérieur de la scène - c'est le quartier qui veut ça - mais il n'y a rien... Peut-on aménager le village de sorte à ce qu'une partie donne sur l'extérieur de la zone de concert ? Par exemple ?


Bon et puis il y a quelque chose qui m'ennuie quand même, c'est le manque de présence du milieu associatif dans la manifestation. ON et OFF !Parce que même les Ru'elles... moi j'ai l'impression d'y avoir vu essentiellement des numéros de professionnels (les sculpteur de ballon, les danseurs,...). Mais pas de trace du milieu associatif. 

C'est d'autant plus dommage, que l'histoire encore redite dans le journal du festival, par Jean François Copé, à propos de l'agression qui aurait été à l'origine du festival, ne donne pas lieu aux associations de femmes, et à destination des femmes, association à but social, féministes, lesbiennes, mères de familles (tout ça a la fois si il faut) de se manifester plus que ça.


Alors il y a eu quand même un mieux cette édition, c'est l'implication dans un projet long des musiciens de la ville, et dont le festival fut l'aboutissement du travail. Il faudrait voir comment l'on vécu les gens de l'harmonie, et je les invite à venir témoigner. Mais ce projet me semble tout à fait dans l'esprit de la manifestation. 

Mais des projets longs autour du festival il devrait y en avoir ailleurs et dans d'autres domaines : arts plastique, danse, associations citoyennes, commerciales, politiques... 

Pourquoi est-ce que j'insiste autant sur ça ? C'est qu'un festival "clé en main" comme l'est les Musik'Elles, qui lui garantie par ailleurs sa qualité technique et sa programmation plutôt sympathique, malheureusement c'est qu'il peut sauter du jour au lendemain, faute de subventions. Et ne croyez pas que ça ne peut pas arriver, c'est le cas pour "le Bruit de Melun", et c'était relaté dernièrement dans le Parisien :

"Le Bruit de Melun disparaît. Aidé à hauteur de 382 000 € [note de l'auteur : pour rappel, les Muzik'Elles c'est presque 1 Million d'€  versés par la communauté d'agglo !], le festival le Bruit de Melun, qui se déroule fin juin, ne connaîtra pas de 22 e édition. Tout comme les Musicales (dix concerts classiques par an) et Violons croisés (100 000 € versés par l’agglomération), avec Didier Lockwood, le 12 septembre. Sont épargnés les Musiques actuelles, les Journées du peintre et l’Orchestre Melun-Val de Seine." (article : LE VOLLEY A LA ROCHETTE ET LE BRUIT DE MELUN C'EST FINI, daté du 19 septembre 2008)

Si les habitants s'investissent plus dans le festival c'est déjà une garantie qu'il perdure.Si ils restent à coté ça continuera comme une manifestation commerciale ultrasponsorisé (sponsors dont vous avez peut-être pu lire les noms qui s'affichaient en boucle sur l'écran vidéo "éblouissant" de la scènes Tauziet)


Autre chose, je me demande si cette année la fréquentation (nombre de places payantes) ne devrait pas être en baisse. Parce que si la scène principale remplie toujours autant, les scenes secondaires (il n'y en a plus qu'une par exemple au  Luxembourg), ne me semble pas très populaires... Je me trompe peut-être. Il faudrait savoir si il y avait du monde pour voir Daphné, par exemple, à l'espace Caravelle. En tout cas, on peut se poser la question des limites de se festival, et de quels spectateurs il veut attirer : est-ce que les spectateurs ne sont pas essentiellement de Meaux et ses proches alentours ? Est-ce que ce n'est pas une manifestation très secondaires (très fréquentes dans les villes Moyennes), mais qu'on nous vendrait comme les Solidays, la fête de l'Huma ou Rock en Seine (les mastodontes du genre pour la région parisienne) ? Quelle est la part de la communication et quelle image elle renvoie de la Ville ? De Jean François Copé ?


Il y a beaucoup de choses en suspend. Beaucoup de "possibles" autour de cette manifestation, et qui ne sont pas réalisé. C'est aux meldois d'occuper ces possibles ! 

Rédigé par F.B.

Publié dans #790 Arts du Spectacle

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