"P'tits coins crados" **

Publié le 17 Septembre 2008

Jean-Marc nous fait remarquer sur son site un endroit de la ville dont la propreté laisse à désirer : le passage sous le pont de Chemin de fer du cours Pinteville.

Chose amusante, lundi je passais à cet endroit et je faisais à peu de chose près les mêmes photos de cet endroit ; Ce sont donc mes photos qui illustrent l'article ci-dessous.

D'endroits un peu crado à Meaux ce n'est sans doute pas le seul. Tiens celui-ci par exemple, rue Martinprey, en plein centre ville et a deux pas de l'Hôtel de Ville, il est pas mal dans son genre non plus hein ?


Pareil pour ce square du quartier de la Grande Île.


Sauf que là en plus d'être crado (bouteilles et sacs vides près de la plaque aux victimes de la guerre d'Algérie), il est vraiment laid je trouve. Ok, c'est un jugement de valeur ! Et alors ? Le premier qui arrive à me faire croire qu'il peut s'émouvoir de la beauté de ce lieu et à m'en venter la "sublime quintessence" je lui décerne la médaille du plus gros menteur ^^. De la barrière blanche à l'aménagement des plantations en passant par le revêtement de sol... il n'y a rien qui puisse rattraper le sinistre de ce square. Et quel est ce besoin de mettre ces affreuses structures de jeu, façon "mac do", partout comme ça ? Un jardin public doit-il forcément comprendre une aire de jeu ? Arf m'y ferais jamais... (Ça me sort par les trous d'nez :p lol)

Tiens allé, puisqu'on est dans la lancé, pourquoi ne pas inaugurer une nouvelle rubrique : "les p'tits coins crados" ** qu'on pourrait l'appeler ? Concours ouvert à tous : une photo et une description, et l'affaire est vendue ^^ (je sens que je vais avoir du succès. Le pire, c'est qu'il y ai des chances pour que ça fasse bouger les services municipaux (à la propreté urbaine ils vont pas aimer... ^^)

Et pour un juste équilibre, on pourrait faire de même, mais avec les jolis endroits de la ville... Bon c'est un peu ce que j'essaie de faire, déjà, avec "un lieu". Mais vous lecteurs, quels sont les endroits de Meaux que vous aimez ? Dont vous appréciez l'ambiance, la beauté ? ou qui vous émeuvent ?
Peut-être bien que l'on serait surpris de retrouver certains endroits dans les deux catégories. Une ville trop lisse et trop "clean" ne serait peut-être pas une vraie ville, et cela participe à son charme et son humanité. Mais où se situerait la limite du supportable en matière de propreté urbaine ?

Bon, j'espère que cela vous fera un peu réfléchir, et dans l'attente je vous laisse à la lecture de l'article de Jean-Marc :


"L'ENDROIT LE PLUS SALE QUE JE CONNAISSE A MEAUX"

"Globalement, depuis mon retour du Québec, j'avais constaté une certaine amélioration dans la tenue des rues de la ville. Ce n'est pas quelque chose qui sautait forcément immédiatement aux yeux, mais qui s'imposait cependant à l'esprit. Ainsi, ayant failli marcher dans un cadeau laissé par un chien sur un trottoir, je m'étais fait comme réflexion qu'il y avait de moins en moins de ces saletés à terre, et qu'il avait fallu ce presque incident pour me souvenir que cela existait.

De même, beaucoup de ces horribles tags qui "ornaient" de nombreux murs (et notamment couvraient le souterrain de la gare) avaient été effacés, et je me souviens avoir noté n'être plus agressé à chaque coin de rue par cette expression picturale.

En revanche, il subsiste toujours un fléau qui existait déjà, et qui n'a fait à mon sens que s'accentuer : je veux parler de la prolifération des pigeons dans mon quartier. Pas que les pigeons en tant que tels me gênent.
Non. Mais, si pigeon vole, pigeon mange et, forcément, pigeon ch.... !


Je demeure tout près du centre ville et de la gare. Ces volatiles y sont nombreux, et y ont trouvé plusieurs refuges. Ainsi, pendant de nombreux mois, des appartements à l'abandon dans le début de la rue Saint Remy leur servaient de quartier général, l'entrée leur étant facilitée par l'absence de vitres aux fenêtres. Il n'y a qu'à voir l'état calamiteux des murs du lycée Moissan, maculés par les déjections de ces pigeons, pour se donner une idée de l'ampleur du désastre.

Mais le pire est pour moi de passer sous le pont du chemin de fer. Et, pour aller à la gare depuis chez moi, j'y suis bien obligé.




Il y a une conjonction de plusieurs facteurs qui font de cet endroit un lieu déplorable. Tout d'abord, le chemin de fer qui passe sur le pont est construit sur une structure de poutrelles en acier qui offre un véritable enchevêtrement de recoins qui sont autant de refuges et de nids pour les oiseaux. Ils n'y sont nullement incommodés par le bruit, mais au contraire bien à l'abri de la pluie et de leurs prédateurs (j'imagine chats, chiens, et même rats....). Ils peuvent donc à loisir se reposer, se reproduire, manger, et faire leurs fientes.

Si cela ne tombait que sur la route, ce serait un demi-mal. Mais les trottoirs ne sont pas à l'abri des saletés. Pire : comme il semble y avoir des problèmes d'infiltration en haut des murs de soutien, la moindre humidité se transforme en rigole qui charrie les immondices, venant se mêler à celles déjà à terre.

Bref : c'est un endroit DÉ-GUEU-LAS-SE (il n'y a pas d'autre mot) en permanence ! Parce que les saletés s'accumulent, forment de véritables agglomérats de merde de pigeon, larges et glissants et qu'on ne peut marcher sur le trottoir sans risquer de déraper.

C'est même plus dangereux que cela car, inconsciemment, pour éviter cette saleté, le réflexe est de descendre du trottoir et de marcher sur la route, avec le risque de se faire renverser par les voitures qui passent.
Et que dire sur le fait qu'il n'est pas rare de voir une de ces bestioles éclatée à terre, plusieurs jours de suite, au milieu des fientes, des plumes, et même de coquilles d'oeuf.

Car le second problème majeur est là : cet endroit ne semble que très rarement nettoyé. J'ignore la fréquence exacte, mais ce n'est jamais plus d'une fois par semaine, et je serais même tenté de dire qu'il peut se passer 10 jours sans que le bitume soit lavé.

Bref, pour passer là, il vaut mieux se munir d'un K-Way -le danger peut aussi venir d'en haut ;-) - de chaussures à crampons pour ne pas glisser dans cette merdasse permanent - et, pourquoi pas, d'une boîte de petits pois pour effrayer les volatiles...?"

Rédigé par F.B.

Publié dans #710 Urbanisme - Paysage

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B
Je crois avoir déjà écrit ici que pour qu'une ville vive réellement, elle devait être  comme l'andouillette, c'est à dire sentir un peu la m... !! ^^Marre de l'hygiénisme, du "trop léché"!! (du moment bien sûr que ce n'est pas sous les fenêtres des habitants... mais je ne sache point que l'on vive sous ce pont! Gros coin crado, à part ça: le passage qui mène à la cité administrative, au Mont Thabord, du fait de l'obstination répétée à vouloir y coller un faux plafond qui ne tient pas, donc à créer une zone d'habitat social pour pigeons dès qu'une dalle se casse la figure. Cela dit, ça ne me gêne pas, j'aime les pigeons, y compris celui qui recrépit régulièrement mon balcon et que j'ai baptisé Charles Henri. Je les aime bien plus que les clébards que certains emmènent au marché, pour les caresser juste avant de tâter des fruits ou des légumes, ou de les laisser lever la patte sur les étals des bouchers, poissonniers et charcutiers! (la police minicipale, omniprésente, ferait mieux de gentiment rappeler l'interdiction, plutôt que de persécuter des forains qui dépassent de quelques cm l'espace à eux attribués)Voilà, je n'ai pas eu besoin d'une sentinelle référente cafteuse pour dire ce que je pensais et dès mon retour à Meaux, je le ferai par écrit à qui de droit sans passer par une bonne âme charitable (cas plutôt sympathique même si à côté de la plaque) ou d'un corbeau avéré (il y en aura!)
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C
Oui, bien sûr, c'est amicalement ironique, mais j'ai trouvé que votre idée de lancer un inventaire des "P'tits coins crados" de Meaux correspondait tout à fait à la définition de la mission des "Référents de proximité" que vous critiquez par ailleurs :"" 169 BENEVOLES VONT QUADRILLER LA<br /> VILLE(par Valentine Rousseau) Les 169 référents de proximité installés vendredi s’engagent à relayer<br /> auprès du cabinet du maire les soucis de leur immeuble, de leur rue, de<br /> leur quartier."Et dans votre blog vous écrivez :"Tiens allé, puisqu'on est dans la lancé, pourquoi ne pas inaugurer une nouvelle rubrique : "les p'tits coins crados" ** qu'on pourrait l'appeler ? Concours ouvert à tous : une photo et une<br /> description, et l'affaire est vendue ^^ (je sens que je vais avoir du<br /> succès. Le pire, c'est qu'il y ai des chances pour que ça fasse bouger<br /> les services municipaux (à la propreté urbaine ils vont pas aimer... ^^)"Contradiction ? Rapprochement très injuste ? Ou c'est moi qui n'ai pas compris. Il me semble que vous êtes devenu le 170è référent de proximité et que vous appelez vous-même à la délation. C'est compliqué.
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F
<br /> <br /> Oh là... attention avec les mots !<br /> <br /> "Delation" est un terme lourd de sens pour dire ce qui nous occupe ici. Parler des petites choses qui font les "affaires courantes" d'une ville (l'ampoule grillée, les trous dans<br /> la chaussée, les poubelles qui ne passent pas,...) ce n'est pas de la delation. Que cela s'applique à ce blog ou aux référents de proximité. On est pas la pour dénoncer des personnes,<br /> comme on l'a fait a une période très sombre de notre histoire.<br /> Et je ne le ferais jamais ici. Par contre c'est une dérive possible du rôle des référents de proximité (de n'importe qui a qui on le demanderait avec une contre partie ou qui y trouverait son<br /> intérêt). Passons pour l'instant.<br /> <br /> <br /> Pour information, dés le début, l'une des vocations de ce blog a été de parler aussi du trou dans le trottoir, de l'ampoule grillée, ou toute autres choses triviales comme<br /> celle-ci, et qui font partie du fonctionnement quotidien de la ville. Seulement à la différence des référents de proximité (puisque vous me le demandez), je ne le fais pas en<br /> service commandé pour le cabinet du maire (est-ce a lui de répondre d'ailleurs à toutes les questions ? et que font les autres services ?), et l'information publiée sur le blog est publique et lisible par tous; y compris par la mairie ^^.<br /> <br /> Si je demande aux gens de parler des choses de la ville, comme à propos de ces "petits coins sales et glauque", ce n'est pas dans l'attente d'une réponse de la mairie. Ca ne m'intéresse pas.<br /> Ce qui m'intéresse c'est que les gens regardent la ville, la considère, et s'exprime à son sujet. Et peu importe le sujet (ou presque).<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne cautionne pas du tout les référents de proximité. Et je m'étais déjà exprimé à ce sujet au cours d'une discution lancée sur ce blog, au moment de la campagne des élections municipales.<br /> A lire l'article en question ici > http://meaux.over-blog.net/article-16715087.html<br /> <br /> Si vraiment il s'agit de signaler des problemes de fonctionnement, il aurait été plus approprié et plus "sain" à mon sens de communiquer sur un numéro vert et aupres de l'ensemble de la<br /> population. On aurait pu aussi créer un Forum, ou renforcer les CCQ, ou permettre au milieu associatif de mieux communiquer (avec la population et avec la mairie), etc. Ce n'est vraiment pas les<br /> solutions qui manquent !<br /> <br /> Pourquoi avoir donner cette mission a un groupe aussi restreint de personnes ? Pour développer le sens civique des gens, vraiment? J'ai plutôt l'impression qu'on obtient l'effet inverse, et qu'on<br /> décharge un peu plus les habitants du souci de leur ville. Apres tout si il existe des référents de proximité c'est à eux de faire le boulot, pourquoi je m'en ferais ?<br /> <br /> Ce n'est pas la seule objection que l'on peut faire a l'existence de ces référents de proximité. Parce que ces référents n'ont en toute logique même pas de raison d'être. Dans la mesure où il<br /> y a des services (payés) habilités à faire ce travail et avec une vraie mission (services techniques, police municipale), où il y a des commités consultatifs de<br /> quartier, où il y a des associations, où chacun est en mesure déjà de prendre l'initiative d'appeler la mairie pour signaler un probleme technique. Pourquoi en rajouter une couche ?<br /> <br /> En faisant ces référents, on discrédite tous ceux que je viens de citer précédement : les élus et personnels municipaux (incapables de faire leur boulot correctement), les structures bénévoles<br /> déjà existentes, et l'individu qui peut se demander quelle valeur à sa parole, lui qui n'est pas référents de proximité ? Ou alors on recrute des bénévoles pour éviter de devoir payer du<br /> personnel supplémentaire ?<br /> <br /> <br /> Et puis il y a la mission de ces référents - drôle d'amalgamme entre social, civisme et police - qui ouvre la porte à toutes les dérives possibles. Et même si la mairie a fait<br /> des mises en garde ou des briefing, elle n'est pas en mesure de garantir qu'il n'y aura pas de dérives. On ne peut pas demander a des gens dont ce n'est pas le métier d'entrer dans la<br /> vie des autres, comme ça. D'ailleurs vous ne le feriez pas vous même. Sauf que là, la mairie (le pouvoir) cautionne. Et la nature humaine est ainsi faite, que le moindre petit<br /> pouvoir mene a des abus... surtout que ce que le référent pourra faire remonter d'information reste très subjectif (ça dépend de lui). Et même si il n'y a pas de dérives, c'est quand même<br /> l'échec assuré de ce projet.<br /> <br /> <br /> Je trouve que le titre de cet article du Parisien "169 benevoles "quadrillent" la ville" exprime tout à fait l'ambiguité de ce dispositif. Et les réactions des gens aussi. Ce<br /> n'est pas anormal de se s'intérroger sur ce projet municipal. Ni de faire un rapprochement avec la politique sécuritaire (activement menée à Meaux). D'ailleurs ce<br /> site (mexicain) spécialisé sur la question des dispositif de sécurité publique et privé, releve l'article du Parisien > http://procedimientospolicialesfrancia.blogspot.com/2008/09/meaux-169-bnvoles-vont-quadriller-la.html ça<br /> ne me semble pas etre pour rien. <br /> <br /> Enfin, si ce projet était vraiment clair et de bon sens,   la municipalité n'aurait pas a se donner autant de mal pour rassurer les gens et expliquer sa démarche. Et même si ça part<br /> d'une bonne intention. Au final c'est elle qui crée la confusion et qui l'alimente.<br />  <br /> <br /> Au dela de ça, et si on considere ce que je viens de dire, ces référents pilotés par le cabinet du maire ce n'est pas autre chose qu'un réseau de plus (quelle peut etre son<br /> autre utilité ?^^), qui pourra au mieux servir a Jean François Copé a faire des réunions d'appartement, ou recruter pour son club generation france (cette remarque, c'est juste parceque j'ai<br /> mauvais esprit, bien entendu ^^). Mais il est certain qu'on aurait pu se passer de cet oeil (un de plus) de la mairie sur la ville (au service de la ville?). Ah... on ne se rend pas compte a<br /> quel point c'est difficile de verrouiller une ville...<br /> <br /> <br /> + En complément : une petite vidéo publiée sur le site du Parisien : http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYEZd.html<br /> <br /> Je ne comprends pas la façon dont ces référents se présentent comme porte parole de la ville. Sortes d'intermédiaire "obligés" entre les habitants et le pouvoir locale ?<br /> <br /> Je passerais sur l'idée évoquée par Henri Gerphagnon, membre pas et elu d'opposition, qui suppose le proselitisme partisan des référents. Et leur rôle "d'informateur". il y a des<br /> aspirations politiques derrières ça... en meme temps...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Tout est allé très vite : le blog de Meaux est devenu en quelques heures le premier blog de libre expression des référents de proximité !
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F
<br /> Comment ça ? O_o Je n'ai pas compris cette remarque. C'est de l'ironie ?<br /> <br /> <br />
A
Bonjour,  Il est vrai que les structures de jeux ne sont pas très discrètes mais il faut cependant partir du principe que c'est meiux que rien. Beaucoup d'autres villes ne proposent pasce genre d'équipements pour leurs plus jeunes habitants. Ce qui est navrant par contre c'est une fois de plus les dégradations faites par les ados++. Cela rend ces lieux beaucoup moins conviviaux (en plus d'être moches).
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