Municipales Meaux 2008 : Blocage O_o !

Je bloque. Je n'ai pas écrit l’article-portrait sur Patrick Mavre. Je n'y arrive pas. Et je n'y arrive pas mieux avec Ange Anziani ou Jean François Copé. Ce n'est même pas que je n'y arrive pas ! C'est que je n'en n'ai pas envie. Mais alors pas envie du tout. Ça me gonfle.  Ça me saoule. Ça me gave.  Après tout personne ne me force non plus à écrire, vous m’direz ! C’est vrai ! Mais il y a quand même le « besoin » d’écrire. Les raisons de ce besoin sont multiples, je ne vais pas m’étendre dessus, mais ce besoin, voila, il justifie à lui seul, aujourd’hui, que j’ai à écrire sur les municipales à Meaux et la politique meldoise. Bon.

J’ai vraiment essayé d’écrire. J’ai passé du temps sur ces articles. Et aujourd’hui je ne les publie pas. Du temps perdu ? Non. Parce que c’est en écrivant et en me relisant que je me suis rendu compte du contenu de ces articles. Et que contenaient-ils ces articles ? "RIEN !" Enfin si quelque chose. Un décryptage des manœuvres politiciennes de nos politiques locaux. Un historique des liaisons et des trahisons des uns et des autres. Une anthologie des pires travers de la nature humaine quand il s’agit de toucher un peu au pouvoir (et quel pouvoir à MEAUX !) : la lechebotterie, la mesquinerie, le cynisme et les humiliation, les coups bas, les retournements de veste, l’opportunisme. Comprendre le pourquoi du comment d’untel qui a trahi tel autre qui cherches à se venger de machin. Regarder le jeu du clientélisme. Respirer le parfum des boules puantes par déclarations de presse interposées, et écouter les rumeurs lancées (genre, dernière en date : il paraîtrait que certains employés de la commune seraient renvoyés si ce n’était pas Jean François Copé qui était réélu ! Bah tiens ! On ne sait pas qui lance la rumeur. Et puis la rumeur est à prendre comme elle est. Mais on sait combien y croit, et comment elle peut faire mal aussi).
Voilà toutes ces choses laides des petits travers humains, dont certains abusent avec délectation en cette période électorale. Et puis on n’hésite jamais à en rajouter une couche ! Plus on se roule dedans mieux c’est apparemment. Et ceux là, qui sont pris par le jeu des intrigues politiciennes, en privée, en coulisse, en off, ceux là même sont ceux qui se parent de la plus grande vertu en publique, en annonçant « MOI J’AI UN PROJET, ECOUTEZ MOI ! MOI JE VAIS VOUS FAIRE UNE BELLE VILLE. MOI, MOI, MOI… VOTEZ POUR MOI !» Mon Dieu que tout ça est bête ! Et fatiguant. Cette nullité est fatigante.

Ô, bien sur il y a des raisons qui font que je me suis laissé aller à suivre ce jeu. C’est amusant de regarder le petit théâtre de la politique, des liaisons, des trahisons des uns et des autres, les ambitions (souvent minables) et les tractations, les chamailleries et les noms d’oiseaux qu’on se balance. Amusant un moment seulement. Et puis ça devient vite pathétique. Lassant. Même désespérant quand je me suis rendu compte que ce à quoi je m’intéresse depuis quelques temps déjà et que j’essaie de partager à travers ce blog, c'est-à-dire la ville de Meaux, au moment où on devrait vraiment parler d’elle, la remettre en cause, l’imaginer, l’espérer, et bien à ce moment là on n’en dit rien. Ce sont les municipales et on ne parle pas de Meaux. On ne parle pas des meldois.

Aujourd’hui il n’y a aucun projet de ville, aucun projet de société pour Meaux. Et je dis ça en ayant lu les tracts des uns et des autres. En ayant assisté à des réunions publiques. En ayant discuté avec des gens qui sont parties prenantes de ces élections. C’est affligeant. A un mois des municipales, on a trois candidats et leurs équipes qui se tirent dans les pattes, discutent politique comme si il rejouaient les présidentielles (avec la triplette Sarko-Ségo-Bayrou en fond), et ne savent faire que ça. Il y a bien eu des petites idées ancées. Mais on attend toujours les programmes et les vraies propositions pour la ville. Pour vivre cette ville de Meaux. Je vais me faire poujadiste un instant, mais il n'y en a vraiment pas un pour rattraper les autres. J’en ai vraiment marre d’être déçu des politiques. Quand ça concerne le pays ce n’est pas plus acceptable mais on se fait une raison (à tort), mais en locale je pensais qu’on pouvait être plus pragmatique et de bon sens. Rassurez vous il n’en n’est rien. On a voulu des municipales très politisées. A Meaux on les a !



Bref, tout ce que j’exècre, tout ce que j’essaie de bannir de ce blog, je le ramenais avec force en publiant ces articles. J’ai décidé de ne pas les publier. Je ne sais pas si je m’en suis rendu compte à temps, mais d’avoir cédé au jeu des tactiques politico politiciennes des uns et des autres, en acceptant d’être pris comme témoin pour relayer ces histoires pathétiques d'intrigants et de polichinelles m’agace à un point ! Je me sens vraiment con de m’être laisser prendre par ce jeu.




Qu’est-ce que je peux vous dire d’autre ?

Il est trop tard (un mois avant l'échéance !) pour prendre ces élections au sérieux, et tenter d’y trouver quelque chose d’intéressant. Jean François COPE sera réélu en mars prochain. Point. Et à la limite, je vais vous dire, je trouves ça pas plus mal. Normal. Il a mis des choses en place à Meaux, certaines avec lesquelles je suis en profond désaccord, d’autres que je trouve intéressante. Il fait des choses. Les remettre en cause et repartir de zéro (ça met du temps à apprendre la gestion d'une ville) n’est pas forcément la meilleure solution aujourd’hui (j’insiste sur « aujourd’hui »). Il me semble aussi que JFC est la seule personne à avoir le charisme pour porter la ville, et lui apporter encore des choses, que sa position influente et ses contacts nombreux "à Paris" lui permettent. Ce qui est un défaut dénoncé par Patrick Mavré ou Ange Anziani peut aussi avoir ses bons côtés ! Ce que j’espère maintenant c’est qu’il gomme de sa politique pour Meaux un peu ce que je peux lui reprocher à travers ce blog (je ne vais pas en refaire la liste ?). Je ne lui demande même pas de changer, juste de faire des ajustements. Et aussi qu’une véritable opposition se fasse : intelligente, opiniâtre, efficace, et pas comme aujourd’hui molle, atone, absente et dilettante, plus occupée par son nombril que par le souci de la commune.




Je vous propose une chose quand même. Pour tenter « modestement » d’élever le débat de ces municipales. C’est de continuer à faire ce que je fais d’ordinaire ici : parler de la ville. En partant d’une idée de programme. C'est-à-dire jeter un regard sur les grands sujets qui devraient être défendus et discuter par les candidats (culture, urbanisme, école, finances, logement, social, etc.), en tirer quelques questions qui à moi me semble importante  pour la ville, et éventuellement vous dire ce que j’aimerais voir proposé. Apres libre à vous d’y réagir, de réfléchir sur ces questions ou de venir me contredire. La politique c’est une affaire de choix. Souvent subjectifs. Il n’y a pas toujours une seule voie possible. On peut se laisser aller. En disant ça et en faisant ces articles j’espère bien quand même, montrer que il n’y a pas grand-chose dans les programmes des candidats (qui arrivent sous peu à ce qu’il parait), et ce vraiment juste à partir de quelques questions simples. On va juste "gratter en surface"...




Lundi il y a deux semaines, je suis allé à la conférence de presse du PS. Je faisais la presse au milieu des représentants de la Marne, du Parisien, et de 77FM. Ce n’est pas ma place. Ce soir on m’a invité à la réunion publique du Modem et d’Ange ANZIANI. A l’heure où j’écris ces lignes je ne sais pas si j’irai.**

(à suivre)



PS : pour ceux qui n'auraient pas compris, j'arrête de commenter les municipales meldoises sur Meaux (le blog). Si vous voulez être informés des faits et gestes de chaque canidat, je vous renvoie au Parisien (les articles de la campagne du Parisien, en ligne : http://elections.leparisien.fr/elections-municipales-2008/meaux-77100-resultats-municipales/ ), à la Marne ou à 77FM.