Reportage sur les Referents de Proximité dans 100% MAG (sur M6)
Publié le 23 Janvier 2009
Le reportage sur les "référents de proximité", pour lequel certains avaient été contactés fin décembre est passé mercredi 22 janvier 2009, dans l'émission 100% MAG, sur M6. Si vous souhaitez revoir cette émission, vous le pouvez pendant encore quelques jours sur M6REPLAY.FR > HISTOIRES DE RAPPORTEURS !
Je l'avais raté lors de sa première diffusion, maintenant que je l'ai vu je vais pouvoir en dire un ou deux mots, ou plutôt y apporter quelques remarques et précisions. Mais déjà, on n'en sait pas plus après ce reportage sur le rôle des référents de proximité.
Ce reportage, qui se termine sur "chacun fera son avis !" après avoir énuméré les pour et les contres (c'était attendu), se contente de rester en surface du sujet. Les arguments "pour" sont défendus par David Dousset (a se demander si il n'est pas le seul référent de proximité). Les "contres" par Henri Gerphagnon. Ni l'un ni l'autre ne sont présentés comme étant engagés politiques, sympathisants, ou opposition municipale. Et ce qu'ils disent, ne sors pas du discours basique, à savoir : d'un côté on défend le rôle du citoyen qui discute gentiment avec les habitants des problèmes de circulation et des noms de rue... de l'autre le tout sécuritaire, et le trop de flicage. Ils n'ont pas tout à fait tort ni les uns ni les autres. Mais on n'a pas tout dit sur ces référents. Alors je fais un rappel :
D'abord, ces référents, adaptation des milices de citoyens-flics à l'anglo-saxonne, n'ont aucune raison d'être.
Parce qu'ils n'ont pas de vraie légitimité : c'est le cabinet du maire qui choisi, diligente, et qui est seul a connaître l'information. Les habitants ne savent rien de l'activité des référents, et n'ont aucun retour. Le motif d'efficacité des services municipaux n'est pas une justification suffisante à cet état de chose. Ne parlons même pas d'une motivation quelconque à faire valoir un devoir citoyen, c'est l'inverse qui se fait : les référents de proximité participent à déresponsabiliser encore plus les habitants dans leur rôle de citoyen.
Aucune raison d'être encore, parce qu'il s'agit de bénévoles, qui n'ont ni les compétences, ni la responsabilité, de personnels formés et payés pour effectuer un travail spécifique (qu'il s'agisse de police ou d'assistante sociale). Or ils se mettent en concurrence directe avec ces fonctions. Mais ils jouent aussi sur le terrain des employés municipaux et des élus (qui sont sensés connaître et rapporter les doléances des habitants, sur les affaires courantes).
Aucune raison d'être, enfin, parce que ce qu'ils font, chacun doit être en capacité de le faire soi même ! Nous sommes tous des citoyens, et tous égaux devant ce statut ! (c'est d'ailleurs le seul lieu d'égalité)
Les référents de proximité, et la valeur qu'on leur donné, remettent en cause et à tort, le rôle de tous les acteurs de la vie locale : employés municipaux, élus, et citoyens. Mais c'est encore moins leur action que le fait de savoir qu'ils existent qui est nuisible.
L'autre chose à signaler à propos des référents, c'est le non dit derrière une fonction inutile. Car on peut se dire que si les référents de proximité n'ont réellement pas de raison d'exister, et au vu des arguments (entre autre) que j'ai évoqué avant, il doit y avoir une autre raison.
Je pense, et ceci n'engage que moi, que la vraie fonction des référents, est d'être un outil politique, informatif, destiné à la seule jouissance de la majorité municipale, et non au service des habitants. Un système parmi d'autres, participant au verrouillage de la ville. Et un réseau qui s'installe dans une ligne clientéliste : car comment appeler le fait de mettre un intermédiaire qu'un pouvoir encourage à rendre service à la population ? Voir cette phrase relevée dans le reportage filmé et qui laisse planer le doute à ce sujet : "l'intervention du citoyen relais n'est pas un passe droit"... et mon cul c'est du poulet ?
Je ne sais pas pourquoi "on" a insisté pour faire passer cette idée des référents de proximité. Une mauvaise idée, à laquelle on a fait beaucoup de publicité, et à la télévision notamment. Qu'on se souvienne, qu'il ne s'agit pas d'une "expérience laboratoire", ce système vient des pays anglo-saxon et a déjà été essayé ailleurs dans d'autres villes en France (et échoué ?). Et que le rôle des référents de proximité, n'est au vu des choses pas celui, aussi flou soit-il, qui est donné à voir !
Je l'avais raté lors de sa première diffusion, maintenant que je l'ai vu je vais pouvoir en dire un ou deux mots, ou plutôt y apporter quelques remarques et précisions. Mais déjà, on n'en sait pas plus après ce reportage sur le rôle des référents de proximité.
Ce reportage, qui se termine sur "chacun fera son avis !" après avoir énuméré les pour et les contres (c'était attendu), se contente de rester en surface du sujet. Les arguments "pour" sont défendus par David Dousset (a se demander si il n'est pas le seul référent de proximité). Les "contres" par Henri Gerphagnon. Ni l'un ni l'autre ne sont présentés comme étant engagés politiques, sympathisants, ou opposition municipale. Et ce qu'ils disent, ne sors pas du discours basique, à savoir : d'un côté on défend le rôle du citoyen qui discute gentiment avec les habitants des problèmes de circulation et des noms de rue... de l'autre le tout sécuritaire, et le trop de flicage. Ils n'ont pas tout à fait tort ni les uns ni les autres. Mais on n'a pas tout dit sur ces référents. Alors je fais un rappel :
D'abord, ces référents, adaptation des milices de citoyens-flics à l'anglo-saxonne, n'ont aucune raison d'être.
Parce qu'ils n'ont pas de vraie légitimité : c'est le cabinet du maire qui choisi, diligente, et qui est seul a connaître l'information. Les habitants ne savent rien de l'activité des référents, et n'ont aucun retour. Le motif d'efficacité des services municipaux n'est pas une justification suffisante à cet état de chose. Ne parlons même pas d'une motivation quelconque à faire valoir un devoir citoyen, c'est l'inverse qui se fait : les référents de proximité participent à déresponsabiliser encore plus les habitants dans leur rôle de citoyen.
Aucune raison d'être encore, parce qu'il s'agit de bénévoles, qui n'ont ni les compétences, ni la responsabilité, de personnels formés et payés pour effectuer un travail spécifique (qu'il s'agisse de police ou d'assistante sociale). Or ils se mettent en concurrence directe avec ces fonctions. Mais ils jouent aussi sur le terrain des employés municipaux et des élus (qui sont sensés connaître et rapporter les doléances des habitants, sur les affaires courantes).
Aucune raison d'être, enfin, parce que ce qu'ils font, chacun doit être en capacité de le faire soi même ! Nous sommes tous des citoyens, et tous égaux devant ce statut ! (c'est d'ailleurs le seul lieu d'égalité)
Les référents de proximité, et la valeur qu'on leur donné, remettent en cause et à tort, le rôle de tous les acteurs de la vie locale : employés municipaux, élus, et citoyens. Mais c'est encore moins leur action que le fait de savoir qu'ils existent qui est nuisible.
L'autre chose à signaler à propos des référents, c'est le non dit derrière une fonction inutile. Car on peut se dire que si les référents de proximité n'ont réellement pas de raison d'exister, et au vu des arguments (entre autre) que j'ai évoqué avant, il doit y avoir une autre raison.
Je pense, et ceci n'engage que moi, que la vraie fonction des référents, est d'être un outil politique, informatif, destiné à la seule jouissance de la majorité municipale, et non au service des habitants. Un système parmi d'autres, participant au verrouillage de la ville. Et un réseau qui s'installe dans une ligne clientéliste : car comment appeler le fait de mettre un intermédiaire qu'un pouvoir encourage à rendre service à la population ? Voir cette phrase relevée dans le reportage filmé et qui laisse planer le doute à ce sujet : "l'intervention du citoyen relais n'est pas un passe droit"... et mon cul c'est du poulet ?
Je ne sais pas pourquoi "on" a insisté pour faire passer cette idée des référents de proximité. Une mauvaise idée, à laquelle on a fait beaucoup de publicité, et à la télévision notamment. Qu'on se souvienne, qu'il ne s'agit pas d'une "expérience laboratoire", ce système vient des pays anglo-saxon et a déjà été essayé ailleurs dans d'autres villes en France (et échoué ?). Et que le rôle des référents de proximité, n'est au vu des choses pas celui, aussi flou soit-il, qui est donné à voir !