L'image écolo de Meaux en prend un coup !
Publié le 12 Juillet 2008
Une décharge sauvage juste en bordure du parc du Pâtis, modèle d'action environementale de la ville de Meaux, ça jette un froid sur les ambitions écologistes de notre bonne ville.
Sincèrement, même en sachant qu'il y avait des endroits pas très clean dans la ville, j'ai découvert cette décharge comme beaucoup, après l'incendie d'un monticule de pneux il y a quelques jours, et qui se trouvaient dans cette décharge. La ville, elle, savait l'existence de cette décharge, puisque ça fait 2 mois qu'elle envoie ses policiers "faire des rondes". Il fallait attendre un incendie pour nettoyer ?
Ca me dérange, encore une fois, de voir une ville qui se voudrait modèle (dans tout un tas de domaines), et souvent parlant avec force effets de manches de ses prétentions, ne pas se donner les moyens d'agir quand et où il le faut (à moins qu'elle ne les ai plus les moyens !). Même si après cette annonce par la presse (voir article du Parisien ci-dessous) il est quasi certain que l'on va tout faire pour faire disparaître l'objet du délit.
Ce genre de faits ne participe pas à rendre crédible les actions de la mairie. Ici dans le domaine de l'environnement.
Si la ville était plus modeste, et plus active sur des sujets à sa portée (cette décharge sauvage l'était), sans vouloir se faire mousser sur des choses insignifiantes, elle ferait certainement mieux. Comment croire sinon à la volontée réelle de la ville sur ces sujets. Pour l'Agenda 21 (qui sonne aux abonnés absents ?) par exemple, où deux, trois grandes décisions (sur l'énergie, sur le recyclement des déchets, sur l'eau, les transports), des choix très simples, seraient préférables et bien plus intéressants qu'une encyclopédie de mesurettes inutiles, pour "faire genre". Ce que je suppose sera le cas à propos du futur texte de cet charte environnementale (plus ce qui existe déjà).
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Article du Parisien :
UNE DECHARGE SAUVAGE SUR UN KILOMETRE DE LONG
(samedi 12 juillet 2008)
par Valentine Rousseau
"C'est d'abord un canapé qui ouvre la décharge sauvage, puis des carcasses d'ordinateurs portables, des pare-chocs de voitures, des réservoirs d'essence, des pneus et des câbles en plastique. Sur environ un kilomètre, des amas d'immondices sont ainsi disséminés le long du canal de l'Ourcq, face au boulevard De Brazza, dans le quartier de Beauval à Meaux.
C'est ici qu'a brûlé, jeudi soir, à 20 heures, un stock de pneus.
Les pompiers ont passé une heure à éteindre le nuage noir de fumée. Les soldats du feu interviennent régulièrement pour éteindre des feux dans cette déchetterie sauvage, située au-delà de l'aire de stationnement en dur d'une famille de gens du voyage.
Bientôt des barrières pour empêcher l'accès.
Passée cette petite aire dans laquelle s'entasse de la ferraille, la vue sur la nature devient écoeurante. On voit, çà et là, des restes noircis par des incendies. Au bout de quelques centaines de mètres, devant un point d'alimentation de la géothermie, sont jetés des morceaux de meuble. Une entreprise s'est débarrassée de sel de chaudière emballé dans des sacs épais en plastique jaune qui mettront cent ans à disparaître dans la nature. On trouve aussi des déchets ménagers, des plaques en verre, des matelas, des chaussures et des vêtements. Cet espace appartient à la ville, au courant de la situation. « Notre priorité, avant d'engager un nettoyage par des sociétés spécialisées, est de bloquer les accès aux pollueurs », annonce le cabinet du maire. La ville a réuni le Syndicat de géothermie et la Ville de Paris, propriétaire du canal, pour trouver une solution. Les quatre accès de ce site passent par les terres de ces trois propriétaires. Ils ont décidé de poser des barrières à toutes les entrées. L'entreprise de fabrication a été choisie. La ville enclenchera ensuite la dépollution de cette parcelle. Et la police municipale effectue, depuis plusieurs mois, des rondes régulières aux abords de cet espace vert, devenu une poubelle à ciel ouvert, à deux pas des jardins ouvriers."