Compte rendu du conseil municipale du 21 mars 2008

Publié le 24 Mars 2008

Bien, bien, bien... quoi de neuf au conseil municipal, le premier de cette nouvelle mandature ? Et bien pas grand chose. Vendredi dernier il s'agissait essentiellement pour les nouveaux conseillers (et les anciens) de traiter des affaires courantes. Et enregistrer des décisions prises avant les élections (on a même demandé en début de séance de valider le compte rendu du conseil municipal du 20 décembre dernier !). Il n'y aura pas eu d'informations capitales données, mais la séance aura largement été perturbée par un esprit de cour d'école, autant chez les conseillers que dans les rangs du public.



27 points étaient affichés dans le hall de l'hôtel de ville (ce qui est peu par rapport à la moyenne des points abordés lors d'autres conseils).

Après l'installation des conseillers, et l'arrivée sous les applaudissements du public de Jean François Copé, la séance a débuté (presque à l'heure) sur des accords de subventions - subventions de la CAF au bénéfice de la ville pour des places en halte garderie, ou à la MJC pour ses activités culturelles (17.000€), ou subvention données par la ville à diverses associations et à titre exceptionnel : pour le club hippique (qui devait régler en urgence un problème de fumier ^^), pour les sapeurs pompiers, pour le club des Tritons Meldois (3.500€), ou encore à l'association Adopolis à l'origine d'une action humanitaire (4.000€), etc.

Des avenants, aussi, concernant divers travaux, et notamment les travaux de réfection de la piste d'athlétisme du complexe sportif Tauziet et du terrain de foot synthétique du stade Corraza (un avenant de 61.000€ pour un total des travaux d'environ 2,277M d'€... dont 40% étaient pris en charge par l'Etat dans le cadre de la convention ANRU de rénovation urbaine). Bientôt des photos sur ce blog.

Et puis quelques déclassements du domaine public ; notamment sur la ZAC de l'Arpent Videron, qui est le site destiné à accueillir le futur Musée de la Grande Guerre, au pied du monument américain (route de Varredes), occasionnant par là même une révision partielle du Plan Local d’Urbanisme (formalité administrative). 


__________



A noter quand même, quelques brèves en vrac :


La ville va penser l'aménagement de deux nouvelles pistes cyclables. En site propre, route de Varredes et sur l'avenue Joffre, et en site partagé (c'est a dire sur le trottoir) route de Cornillon (la montée entre le quartier du Marché et Nanteuil).


Au cours du conseil municipal, une discussion s'est engagée sur l'installation d'un entrepôt de matières chimiques combustibles dans la zone industrielle de Poincy (?), et dont je me demande en quoi cela concerne la commune de Meaux directement (pas plutôt compétence de Poincy ? De la DDE ? De la DASS ? De la CAPM ou autre ?)


Le salaire du Maire de Meaux est de 2.459€ net. Il n'évolue pas par rapport au mandat précédent. Soumis à l'écrêtement (cumule des mandats), Jean François Copé dit reverser le plus perçu aux conseillers municipaux. La répartition se fait en fonction de la participation aux diverses commissions auxquelles participent les élus.


Les Muzik'Elles sont reconduites pour une 4eme édition. Alors que le budget de la manifestation est en train de se monter, avec l'entrée en lice des sponsors (apparemment de plus en plus nombreux d'année en année), et ce qui était le point discuté ce soir, le groupe socialiste questionne la majorité (et sans doute à juste titre) sur la finalité du budget alloué à ce qui est devenu le principale événement de la ville. La vision de la majorité municipale sur le financement des Muzik'Elles reste en effet assez floue, de sorte que l'on ne sait pas très bien si celle-ci compte sur les sponsors pour diminuer la facture du festival (près d'1m d'€), ou bien faire grandir la manifestation et augmenter le nombre de concerts et d'artistes présentés, baisser le prix des billets d'entrée pour les meldois, soutenir des manifestations parallèles, etc. Des choses à laquelle elle devrait pouvoir répondre, si elle ne peut rentrer dans le détails des sommes d'argent apportées par les sponsors (et pour cause, puisqu'ils n'ont pas encore été choisis pour cette édition !). Des documents bilans comparatifs seraient aussi quelque chose d'intéressant. Le problème de ce festival de chanson au féminin, c'est qu'au bout de 4 années, on ne sait toujours pas où il va, ni très bien ce qu'il a pour vocation à être pour la ville. Il serait dommage que les Muzik’Elles ne soient juste qu'une opération de com' (coûteuse) dont on peut se demander si elle est réellement bénéfique à la ville ? Et toujours "pour quoi" ?...






Lors de ce conseil municipal, je le disais en début d'article, il régnait un esprit de cour d'école. Je ne sais pas si c'était la pleine lune, l'euphorie ou l'amertume des restes des dernières élections, mais toujours en est-il que autant chez les élus, entre la majorité et l'opposition, que dans les rangs du public, on s'est laissé allé !

Je n'étais peut-être pas d'humeur non plus ce soir là pour le petit théâtre de guignol, mais ça m'a réellement dérangé. Je préférerais que le public réagisse moins - les applaudissements et les huées à l'arrivée de Jean François Copé, les sonneries de téléphones intempestives, les entrées et sorties peu discrètes, les chuchotements et commérages parasitaires (du genre "et lui c'est monsieur machin qui travaillait avec bidule avant"... et "elle pfffff j'l'aime pas") et d'un haut intérêt. Je ne veux pas les empêcher de rire à un bon mot, moi aussi ça m’amuse, et ça relève un peu certains moments ennuyeux. Mais on n’est pas au cirque, on n'est pas non plus dans une réunion politique, et les élus devraient le rappeler quand nécessaire. Là, c'est un manque de respect. Eux même devraient faire peut-être preuve de plus de retenue. Surtout eux ! Encore, serait-ce pour faire des bons mots, mais la soirée n'a été qu'une succession de petites phrases, de part et d'autres, où Jean François Copé s'est quand même particulièrement et tristement illustrer. Le "0% petites phrases - 100% débat d'idée", ça ne doit être réservé que pour générationfrance.fr (son club de réflexion - n.d.r), dommage pour la mairie de Meaux et les conseillers municipaux...

Bref parmi les petites phrases en question, un très joli "si vous vous intéressez autant aux dépenses publiques on fera peut-être de vous un bon UMP (d'ici 6 ans) !" (Tiens, je me demande ce qu'en pense Artur Jorge Bras ^^). Une phrase qu'il adressait à un nouvel élu, Remy Bultingare, qui interrogeait la majorité sur le budget des Muzik'Elles. Je vais commencer à croire que Jean François Copé croit vraiment à ses propres formules, qu'il radote à tour de bras dans les réunions politiques et sur les plateaux télé ; à savoir qu'un politique de gauche ne sait pas tenir un budget ni gérer une ville, ne pensant qu'à augmenter les impôts (« la gauche c’est les impôts qui augmentent, la droite c’est les impôts qui baissent ! »). Ce qui est FAUX, les villes de majorité à gauche sont aussi bien (ou mal) gérées que les villes de majorité de droite.

Ou encore, face à un Patrick Mavré excité, un peu provoque, et qui haussait le ton : "Mais c'est pas vous qu'avez gagné, c'est nous qu'avons gagné, c'est nous qui décidons" digne d'un gamin de 10 ans ! ^^ Lol... et de continuer après à titiller et écraser un peu plus l'opposition toujours aussi impuissante : "vous allez proposer un représentant et NOUS allons voter systématiquement contre", à propos d'une demande (très mal amenée) de la part de Patrick Mavré, d'obtenir suivant la règle de la proportionnelle un représentant de l'opposition dans chacune des commissions (plus de 40, de ce que j’ai compris) comportant plus de 4 conseillers.


J'ai quitté la salle à ce moment là, on était au point 23. Ça m'avait agacé de voir ces gens qui devraient avoir le souci d'aborder la ville de façon calme et sereine (on n’est plus en campagne électorale), se chamailler comme ça, sur des bêtises. Monsieur Copé pourrait en tant que premier édile de la ville, se montrer un peu plus digne et un peu moins arrogant envers l'opposition municipale, puisque comme il le dit d'ailleurs, il a gagné et que c'est lui qui décide de toute façon. Pourquoi vouloir en rajouter une couche. L'opposition municipale meldoise continu à être le pathétique pushingball qu'elle était déjà avant, et qui sert juste à Jean François Copé et certains élus de la majorité à se défouler de toutes les frustrations occasionnées par la logique politicienne des partis. La Région et le Département à gauche, la "gauche unie" meldoise va le payer encore longtemps et dans l'humiliation le plus souvent possible (pourquoi se gêner?).

Tout ça n'apporte bien sur rien à la ville de Meaux ! :-(

 




PS : Une petite remarque au passage, mais j'ai été étonné que la nouvelle municipalité ne fasse pas la place a un adjoint à l'écologie et au Développement Durable ! Il y a bien un adjoint au fleurissement, mais... Bah, pourtant, le Développement Durable, ce n'était pas le cheval de bataille des candidats à la mairie de Meaux, et une priorité de Jean François Copé ? J'ai du mal comprendre. ^^

Rédigé par F.B.

Publié dans #350 Conseils Municipaux

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Il faut croire que le developpement durable va devenir une priorité. Lu dans le Parisien (désolée encore eux !) aujourd'hui: "LA SECRÉTAIRE D’ETAT à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, vient à la mairie de Meaux le samedi 11 octobre à 10 heures pour lancer le conseil du développement durable local. L’instance réunira des habitants, des entrepreneurs et des associations. Ce pôle de réflexion, qui existe au niveau national, se veut une « force de proposition de l’UMP pour une politique réaliste, dynamique et innovante », dixit le site Internet de l’UMP."Voilà une visite qui me donne l'occasion d'admirer le nouveau design ... j'aimais quand même bien l'ancien ... trés meldois :)
Répondre
B
Monsieur Talliez,Il est évident que chacun se fait une opinion des journaux qu'il lit régulièrement ou occasionnellement, laquelle est  forcément subjective.Je ne doute pas de la véracité globale des informations que vous donnez, sinon je n'achèterais pas votre journal quotidiennement, ou presque (et je me donne la peine de l'acheter, avec d'autres titres, pour soutenir un point de distribution tenu par des gens qui travaillent très dur, au lieu de me le faire livrer ou de m'abonner) Mais il y a une connotation générale que l'on peut percevoir (encore une fois, subjectivement) quant au traitement des dites informations. En plus, je n'ai pas formulé d'attaque frontale, ayant juste écrit que vous "n'étiez pas trop anti-Copé"Mais là, en l'espèce, je vous rendais indirectement hommage puisque je disais que justement malgré votre modération vous aviez signalé l'ambiance dont Fabien a parlé. A titre personnel, je ne crois pas qu'on puisse faire du "journalisme objectif"; en revanche on peut faire du journalisme honnête et je ne mets pas en doute le PL sur ce terrain (signalant néanmoins parce qu'entre la création en 1944 que vous évoquez et nos jours il y a eu des... péripéties dans l'histoire de votre journal, qui fut très engagé sur le plan de l'analyse politique et des moeurs sociétales, ce qui d'ailleurs était son droit le plus strict)Je dirai d'ailleurs que la Marne, votre concurrent local, a fait de même en condamnant l'attitude du public. Et à titre personnel, j'en remets une couche: la police de la salle est de la responsabilité du maire qui normalement doit veiller à ce que les réunions se déroulent dans la sérénité. Il semble bien que cela ne fut pas le cas.
Répondre
L
A l'attention de Benjamin,vous vous méprenez dans le lancement de votre commentaire du 25 mars dernier (16h02).Le Parisien, lancé le 22 août 1944 en pleine libération de Paris, n'est pas un journal d'opinion. Il n'est détenu par aucun groupe industriel et n'est proche d'aucun parti politique. Il ne publie aucun communiqué intégral ni aucun article qui ne soit rédigé par ses propres journalistes. Ce n'est pas non plus le journal des notables du coin.Le Parisien se veut le journal des gens. Qui raconte au quotidien ce que vivent ses lecteurs. Il n'a donc pas à être pro ou anti qui que ce soit.A Meaux, comme ailleurs, il y a la majorité et l'opposition et, en dehors de l'arène politique, le Parisien qui observe, analyse et relate sans prendre parti.C'est ce qui permet au Parisien et Aujourd'hui en France (l'édition nationale du Parisien) de vendre chaque jour plus de 534 000 exemplaires dans toute la France (+4% depuis 2002 - source www.ojd.com).Pour votre information, au lendemain du 1er tour des élections municipales 2008, le Parisien-Aujourd'hui en France a vendu quelque 745 000 exemplaires pendant que le site web ( www.leparisien.fr ) recensait plus de 1,326 million de visiteurs uniques.De tels résultats seraient-ils possibles si nos lecteurs et internautes doutaient de la qualité et de l'honnêteté de nos informations ?Hugues TAILLIEZLe Parisien - Responsable des éditions de Seine-et-Marne.
Répondre
B
Oui, j'évoque "chez moi" l'idée d'un "shadow cabinet" créé par les oppositions quand elles ne sont pas respectées par les majorités, (que ce soit dans un sens ou dans l'autre), et qui communiquerait point par point de manière régulière en disant ce qu'elle approuve ou rejette dans la politique municipale, en faisant alors des contrepropositions sortant des "généralités générales"___________________A propos de l'absence de poste d'adjoint au développement durable, je formulerai deux hypothèses:ou bien c'était de beaux discours et on va s'asseoir sur les promesses (mais ce serait étonnant car elles sont porteuses);ou bien justement parce que porteuses, JFC se réserve toutes les annonces dans ce domaine en laissant les bâtons merdeux et les miettes aux autres.
Répondre
F
Bonjour, je suis une élève au lycée Pierre de Coubertin et membre du conseil d'administration de l'association ADOPOLIS. Je vous remercie de nous avoir cité dans votre compte rendu cela nous fait un peu de publicité et permet de faire parler de nous, de plus le fait que vous l'ayez mis en gras fait ressortir notre association.Merci et Bonne continuation
Répondre