VIRGIN, CULTURA ou la FNAC ? (rumeur)

Publié le 6 Mars 2008

La revoilà la rumeur, qui dit qu'un grand commerce culturel est invité à venir s'installer à Meaux (en centre ville) ! Revient-elle à cause des élections ? Ou le projet est-il déjà plus engagé qu'on ne croit ?

Ce n'est pas la première fois que l'on en parle sur Meaux (le blog), et pour cause : il y a un désir fort venant des habitants à avoir ce type de commerce à Meaux. L'idée a fait son chemin, et ça fait un moment qu'elle traîne dans les cartons et les projets des élus.

Si personnellement l'idée me séduisait au début, il y a encore quelques années, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pour des raisons que l'on a discutées, et que je vous propose de rappeler ici.



D'abord, il faut voir que la venue d'un gros commerce culturel à Meaux signerait très probablement la mort des petits et déjà peu nombreux commerces culturels que compte la ville. Parmi ceux-là, les librairies le Bruit des Mots et le Monde d'Arthur. Deux commerçants installés depuis pas si longtemps que ça, mais passionnés, de bons conseils et offrant un très bon service. Dommage que pour Meaux il n'y ai pas un, deux, voir trois (grand maximum) autres commerces du genres ! Et puis on se souvient que La librairie des Ecoles à fermé son local en centre ville pour rouvrir dans la galerie marchande du Leclerc et la Grenellerie a définitivement baissé le rideau... marchaient pas ?



Ça c'est possiblement le deuxième facteur "contre" l'implantation d'un commerce type FNAC : y a-t-il à Meaux la clientèle pour un faire vivre un grand commerce culturel ? J'en doute ! Et si il n'y en a pas ou tout juste pour un gros, pour les petits...

Et puis autour de Meaux on trouve déjà ces grandes enseignes : à Claye il y a un VIRGIN dans la galerie du Carrefour, et un CULTURA. Et à Val d'Europe une FNAC. Pour cette dernière ont dit que ça ne marche pas si bien que ça. Alors qu'elle est située dans un centre commercial très attractif (et l'un des plus grand d'Europe) ! Ce qui n'est pas le cas du centre ville de Meaux, pas plus de ses zones commerciales en périphérie. La clientèle du centre ville est très locale.



La FNAC. Pour prendre son exemple, il faut aussi comprendre quelle est sa politique actuelle. L'enseigne qui a bâtit son nom sur la vente de "biens culturels à prix avantageux" n'est plus aujourd'hui du tout dans cette stratégie. Ainsi la mission des vendeurs en librairie s'éloigne de plus en plus du conseil et de la profession de libraire, pour aller vers de la vente pure et dure. Il ne va plus falloir compter trouver bientôt chez les vendeurs de l'enseigne, des gens qui connaissent les livres, les disques, les produits qu'ils vendent, parce que leur mission n'est plus celle là. On est même en train de leur enlever "la commande" dont ils étaient responsables jusqu'à présent, comme du réapprovisionnement de leurs tables et de leurs rayons... Marché du disque en crise et librairie en marche d'abandon, la tendance actuelle de la FNAC c'est de se tourner vers la vente de supports : multimédia, audiovisuels, informatique, baladeurs MP3, etc. La FNAC tend à privilégier le contenant au contenu. Dans le style commerce culturel... bon. En tout cas si c'est l'enseigne que l'on envisage à Meaux, il faut avoir cette évolution à l'esprit !

Et puis, j'oubliais, mais les prix avantageux ce n'est plus vrai pour la FNAC. Aujourd'hui les prix sont partout les mêmes, les réductions de 5% sur les livres, automatiques il y a encore quelques temps, ne concernent plus que les adhérents. Vous trouverez le même service gratuitement chez votre libraire de quartier !



A Meaux il manque cependant peut-être un disquaire ? Virgin serait alors mieux placé ?
Le problème je l'ai dit c'est que le marché du disque est en crise. Donc un disquaire... ah, Il est loin le temps de Vautrin et Languin-Gay ! Je ne pense pas que l'on puisse retrouver un disquaire comme ça, à l'ancienne. Le commerce à trop changé. Et puis il faut voir qui achète des disques et quels disques on achète !
Si c'est de la variété, de la soupe FM, la plus part des grandes surfaces généralistes proposent dans un rayon spécialisé, les dernier tubes du moment. Si vous cherchez de la musiques spécialisée : musique indé, rares, imports, world music, etc. alors vous avez une autre démarche d'achat. Si on a des goûts musicaux spéciaux, on prend le temps de se renseigner, de chercher, et en général soit on commande par Internet, soit (et quand on habite Meaux c'est le cas) on va sur Paris !

Un disquaire à cette fonction de toucher à un éclectisme qui va de la variété qui vend beaucoup, au spécialisé qui vend peu... mais là encore, à Meaux, est-ce qu'il y a la clientèle pour ?




Pour en revenir au début de ce post, la période des élections est certainement à l'origine du retour de ce qui probablement ne pourra pas se faire. Et n'est même peut-être pas souhaitable pour la ville. Mais ça reste un choix politique. Et vous, tendriez vous pour la petite librairie de quartier ou pour le poids lourd de la culture ?

Rédigé par F.B.

Publié dans #330 Economie - Commerce

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C
Personnellement, ma préférence va aux petites librairies dont les gérants sont très sympathiques. Mon grand regret  est la taille minuscule de ceux ci, plus particulièrement le Monde d'Arthur!!! Cependant, la venue d'un magasin type cultura... serait quand même la bienvenue car devoir aller à val d'europe ou claye pour quelques bricoles c'est ennuyant!!! Je trouve que ça manque à Meaux. Je rejoindrais alors l'idée de Benjamin : permettre aux librairies actuelles de s'agrandir, proposer un plus grand choix de livres car certaines sont assez restreintes :  pour un livre pédagogique 1er degré j'ai du courir aux 4 coins de Meaux pour trouver un libraire qui pourrait me le commander!!!! Par ailleurs à part le disquaire, tout ce que l'on trouve dans ces grandes enseignes est à Meaux sauf que ces magasins ne sont pas bien mis en valeur ( je pense notamment à la boutique de loisirs créatifs dans la rue Longperrier), il faudrait surement agir la dessus!Enfin, Fabien, petite question: qu'entends tu par "est-ce qu'il y a la clientèle pour ?" 
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F
Oui on trouve déjà tout à Meaux (ou presque), mais il faut chercher... c'est un problème c'est vrai. Un ami dernièrement qui n'arrivait pas a trouver de simples fiches bristol ! (il aurait du essayer chez Decaves...). Bref...Pour répondre à la question, pourquoi "pas la clientèle", pour plusieures raisons. Il y a la concurence des enseignes déjà présente, et un marché plus ou moins saturé. Je ne suis pas sur que la FNAC du Val d'Europe, par exemple, face un chiffre d'affaire mirobolant. Et puis Meaux n'est peut-être pas suffisament attractif (sinon on pourrait se dire qu'il y aurait déjà une FNAC).On peut se poser aussi la question de la fermeture des commerces culturels ces dernières années. Vidéo futur avait au début un rayon disque... Vautrin, Languin-Gay, le Prisunic... Et puis pourquoi il n'y a plus de papeteries à Meaux ? (à part Decaves)... Et puis il y a un phénomène à voir, qui est la profusion des biens de consommation en même temps que la paupérisation (générale) de la population. Guy Debord le signalait déjà en 68 ^^. Qui peut s'acheter certains produits, je me le demande de plus en plus souvent.___________FNAC pourrait quand même ouvrir à Meaux, sur le fait que l'enseigne a la volonté d'ouvrir plus de magasins en périphérie. Tout simplement parce que les loyers sont trop chers à Paris. A voir donc !
B
Je me demande si l'extension d'un commerce de livres à un rayon de disques de qualité ne suffirait pas;Cela dit les libraires que je connais n'ont guère de place, et la régression de le vente de disques est telle que ça ne doit pas les y encourager
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D
Pour mettre entretenu avec la Fnac Val d'europe, il envisage sérieusement de s'implanter à Meaux. Certains élus m'en ont également parlé. Je ne sais pas si cela est dans les tuyaux ou encore à l'étude de projet comme bon nombre d'actions jamais réalisées. La fnac est une enseigne fermée d'esprit qui se dit être jeune mais qui s'en éloigne de plus en plus!!!!!!!!!!!
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L
pourquoi maintenant et pas avant en effet...il est clair qu'aprrès la fermeture de Vautrin il a fallu se tourner vers les supermarchés et Paris, puis sur internet pour trouver du son.Mais moi qui n'ai pas de voiture et qui n'écoute pas de la soupe, j'apprécierais beaucoup d'avoir un disquaire en ville sans avoir besoin de me déplacer à Paris ou à Val d'Europe... Côté librairie, les deux que tu as citées et les petites surfaces match et casino suffisent à couvrir l'ensemble des besoins, quitte à commander en libraire.(et la grenellerie, je trouve qu'ils n'étaient pas aimables du tout alors ça fait longtemps que je n'y mettait plus les pieds!!)Par contre à savoir qui viendrait s'implanter, c'est un autre débat et je n'ai vraiment aucune préférence puisqu'il est vrai que les prix se valent. Bon... j'en mourrais pas non plus si le projet ne va pas jusqu'au bout! c'est après la fermeture de Vautrin qu'il aurait fallu encourager l'ouverture d'un nouveau disquaire...ça remonte largement à 10 ans non?
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B
Boycottant même les FNAC et consort - comme toutes les grandes structures de distribution, même à Paris - je ne soutiendrais certainement pas une de celles-ci à Meaux!En plus, je suis totalement sceptique sur cette nouvelle, pour les raisons que Fabien a fort bien expliquées: il y en a déjà une flopée tout autour.Plussoiement vigoureux, pour l'appréciation donnée aux deux libraires cités. je ne dirai pas de mal d'autres qui font aussi papeterie, mais j'aime bien aussi fouiner à la librairie Descaves, pour son ambiance "rétro" délicieuse et pour son positionnement sur le créneau du "livre local"
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