François Roland Dufraigne (1822-1901), maire de Meaux.
Publié le 2 Septembre 2007
J'emprunte cette note à Claye-Souilly Découverte (http://claye-souilly-decouverte.over-blog.com), l'excellent blog de Mireille, qui par son travail de recherche nous fais connaître l'histoire de sa ville. Je vous le recommande vivement pour la qualité de son contenu ! L'article présent est donc un extrait de ce blog, dont vous retrouverez l'intégralité à cette adresse : http://claye-souilly-decouverte.over-blog.com/article-7078681.html
François Roland Dufraigne (Chiddes, 18 avri1822 - Meaux, 11 mars 1901)
Après des études au collège d’Autun, en 1851 fraîchement promu Docteur en Médecine de le Faculté de Paris il s’installe à Claye-Souilly dans la grande rue.
Il se signale par son savoir professionnel et ses idées démocratiques.
Il met sa science au service des déshérités : c’est le médecin des pauvres. Il semble préférer le contact avec les médecins de campagne comme le docteur Vergès d’Annet sur Marne qu’il choisit pour délivrer le permis d’inhumer de son fils le 16 février 1857.
C’est un républicain convaincu, il proteste contre le coup d’état du 2 décembre 1851 et est inscrit sur les listes de proscriptions de Bonaparte.
Il est élu Maire de Claye-Souilly en Mars 1856 y reste jusqu’à Avril 1859 et ne cesse de faire une propagande active en faveur de ses idées républicaines.
Il s’installe en 1860 à Meaux où il rassemble les débris épars du parti républicain.
Il est médecin des Sociétés de Secours Mutuels de Meaux et Villenoy, membre du conseil d’hygiène, et chirurgien en chef de l’hospice de Meaux pendant de nombreuses années et jusqu’en 1897.
Elu conseiller municipal de Meaux en avril 1869, il prend la tête de la liste républicaine lors des élections municipales d’avril 1871, il obtient le plus grand nombre de voix. Il invite les électeurs à bannir les régimes monarchiques pour « leurs révolutions périodiques », à revendiquer des institutions républicaines pour plus de « stabilité », à rompre avec « l’inertie de la bourgeoisie ». Pendant l’invasion il reste à son poste, remplissant avec courage son devoir de médecin.
Il est nommé conseiller d’Arrondissement en 1877 puis conseiller d'arrondissement en 1884, il est élu maire de Meaux en mai 1884, pote qu'il occupera jusqu'en 1891. en même temps il sera sénateur de Seine-et-Marne (de 1885 à 1891), il siége à gauche comme radical. A la suite de son élection le Préfet de Seine-et-Marne donne sa démission (il avait répondu du succès d’un autre candidat).
Il aura voté sous son mandat de sénateur :
- la laïcisation scolaire
- les lois militaires et le service des séminaristes
- les iniques lois d’exil.
Il est battu aux élections sénatoriales de 1891.
Déçu, Dufraigne abandonne courant 1891 la vie politique ne conservant que son mandat de conseiller municipal de Meaux jusqu’à avril 1896.
Ses obsèques en 1901 seront faites aux frais de la ville de Meaux, sans fleurs, ni couronnes, ni discours, à sa demande. La façade et les balcons de l’hôtel de ville ainsi que les réverbères sur le passage du cortège seront drapés de crêpe.
A Meaux une rue porte son nom dans le quartier des anciens Maires, premier quartier où des maisons simples de types plan « Courant » ont été construites permettant l’accession à la propriété de familles de condition modeste.
Sources, voir note originale : http://claye-souilly-decouverte.over-blog.com/article-7078681.html