Histoires immobilieres

Publié le 15 Décembre 2006

Un coup d'oeil rapide sur le logement à Meaux ?

Après avoir évoqué la rénovation urbaine avec "l'affaire" du 1 pour 1. Je vous propose cette fois-ci d'évoquer l'OPAH et les programmes immobiliers en neuf.


L'OPAH (Opération Programmée de l'Amélioration de l'Habitat), c'est un système de subvention d'Etat, qui vise à réhabiliter un bâti ancien - à Meaux par exemple : le centre ville, le Marché, le faubourg Saint Nicolas. Sous certaines conditions (accord sur dossier), les propriétaires de bâtiments dans un état ancien (pour ne pas dire délabré, voir complètement pourri) se voient accorder des financements concernant le gros oeuvre (cloisonnement, menuiserie, plomberie, électricité...). Sous la condition principale de remettre en état leur bien et de le mettre sur le marcher de la location. 

Cette initiative suit à Meaux les subventions de ravalement. On s'est donc d'abord occupé de la façade avant de s'occuper de ce qu'il y avait derrière. Démarche discutable. Personnellement j'y vois un moyen de figer encore plus la ville dans une forme qu'on lui voudrait historique, mais qui ne correspond à rien réellement. Surtout qu'en ce qui concerne les ravalements, souvent ils auraient pu être mieux réalisés : certains éléments d'architecture a valeur ajouté ont ainsi totalement disparu (cela va a l'encontre d'une valorisation du patrimoine, ou d'une volonté de maintenir de "l'historique"). Des portes anciennes comportant des éléments en fonte ont été remplacées par des portes en PVC totalement inintéressantes. Certains détails sculptés (frises, encorbellement, masques...) n'ont pas été traité avec soins par les entreprises qui "faisait de l'enduit". Il ne reste quasiment plus de publicités peintes (La librairies Descaves a souffert à ce niveau de son ravalement). Etc. Ce n'est pas systématique, et il y a aussi du mieux. Mais toutes les réhabilitations n'ont pas été du même tonneau qu'il en a été pour le conservatoire ("château" Foch). La faute peut-être à une faible exigence concernant les travaux de réhabilitation de la part de la mairie, qui donnait les subventions : dans les faits, on aurait pu demander conseil auprès du bureau d'étude et du service patrimoine, sur les éléments que le propriétaire s'engageait à garder !


Exemple de réhabilitation rue saint Remy face à la cathédrale :
pourquoi n'a-t-on pas caché ou enterré, les cables inesthétiques qui grimpent le long de la façade ?


Cette façon de faire pouvait laisser dubitatif. Surtout lorsque l'ont franchissait la porte d'un bâtiment dont la façade venait d'être refaite, et qui laissait paraître un intérieur dans un état de délabrement inquiétant.

Je regrette que l'on ai pas laissé la place ponctuellement au milieu du tissu ancien a de la construction neuve (et innovante). Je suis convaincu que cela aurait permis d'ajouter de la valeur à la ville.

 

 


Voilà pour l'ancien. Côté neuf, ce sont les programmes de promotion immobilières qui se taillent la part belle. Et à Meaux, ça se construit plus ou moins joyeusement un peu partout. Je vous renvoie à cette adresse qui relève les dernières opérations en date sur la ville :
http://www.explorimmoneuf.com/neuf/programme-immobilier-meaux.html


Projet Immobilier sur l'avenue de la Marne


Bien que l'on ne puisse voir le détail des appartements ou dessins des projets en train d'être construits ou à venir (les aperçus disponibles sont trop petits!), cette page à l'avantage de nous donner un aperçu comparatifs des prix des logements sur la ville. En prenant des exemples notamment, sur Beauval (parc Chenonceaux), sur l'avenue de la Marne (inaugurée officiellement demain midi), quartier Luxembourg, et en centre ville. Les différences entre le prix d'un trois pièces varie du simple au triple suivant le programme et l'emplacement du projet. 

Tout cela est instructif !

Rédigé par F.B.

Publié dans #720 Architecture et Patrimoine

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L
[En prenant des exemples notamment, sur Beauval (parc Chenonceaux), sur l'avenue de la Marne (inaugurée officiellement demain midi), quartier Luxembourg, et en centre ville. Les différences entre le prix d'un trois pièces varie du simple au triple suivant le programme et l'emplacement du projet. ]C'est sûr que les simples noms "Beauval" ou "Chenonceau" ou "Pierre Collinet", cela fait chuter de suite la valeur du bien immobilier. c'est regrettable pour les habitants de ces lieux qui ne méritent pas une telle stigmatisation, mais c'est une constante. A confort égal, qui préférerait habiter à Clichy sous Bois plutôt qu'au Raincy - excepté des clichissois d'origine en général très limités dans leurs moyens fnanciers...
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L
Tout à fait d'accord, à propos de certains ravalements contestables. La disparition des anciennes "éclames" est catastrophique sur le plan patrimonial. Je me permets de lancer un appel au peuple, puisque je commence une collection de photos de ces réclames et que j'accepte avec plaisir tout don en ce domaine.Un peu moins d'accord à propos des fils maintenus "courants à l'extérieur". Sur le plan patrimonial, c'est ça la réalité. L'enterrement et l'encastrement des dits fils est une préoccupation des plus récentes et obéit à un souci esthétisant. Alors qu'on réalise cela dans des quartiers neufs, d'accord. Qu'on établisse les nouveaux réseaux ainsi dans les quartiers anciens, également. Mais le fil courant le long des murs dans des gaines datant des années 20, parfois, c'est devenu partie intégrante du patrimoine... faire attention à ne pas faire du beau qui tue l'ancien J'ai récemment lu une critique du téléfilm sur Sartre et Beauvoir passé récemment à la télévision,  qui m'a permis de comprendre ce que je ressentais sans pouvoir l'exprimer: ça sonnait complètement faux malgré d'énormes efforts consentis par le réalisateur, parce que le Parisreconstitué qui servait de décor n'avait rien à voir avec le Paris de l'époque... qui était bien plus moche certes, mais nettement plus populaire.
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