Du perron de l'hôtel de ville (et autres travaux d'été)

Publié le 29 Juillet 2006

L’été à Meaux est aussi l’époque des travaux de réfection de la voirie. Logique, il y a moins de monde l’été, et donc moins de gêne. Par contre, je me demande parfois si les services techniques ne profitent pas de l’absence des gens pour faire ce qui leur chante et parfois n’importe quoi. Et c’est de plus en plus souvent, que je me sens désemparé par ce genre d’actions fait si vite que l’on a le temps de réagir pour constater un travail qui laisse pour le moins à désirer. Et je ne penses pas être excessif en montrant du doigt ces faits. Pas plus que le seul a partager cet avis ! 

Il y a 2-3 ans déjà, j’étais navré de voir que l’on installait un mur d’autoroute fait d’éléments en béton grossier pour retenir la terre de la berge au niveau de la halte fluviale : un mur d’autoroute pour un équipement de « luxe » pour la ville ? Alors même qu’on installait sur la déviation, des murs de gros moellons, d’une valeur esthétique paraissant plus intéressante ; j’ai vraiment du mal à comprendre, même encore aujourd’hui !

La passerelle, qui doit relier le quartier Luxembourg à la gare, par le jardin des Trinitaire – et à laquelle j’ai déjà dédié un post où je m’interrogeait sur le choix de l’emplacement futur, et m’en inquiétais – semble aussi prendre la mauvaise voie ! On m’a plus ou moins confirmé que le choix retenu est de prolonger la rue Jablinot. Je vous renvoie à l’article que j’ai écrit et où vous pourrez juger de l’incidence de ce choix : http://meaux.over-blog.net/article-2816444.html

Sur le pont du Marché, on a décidé de repaver. Plutôt une bonne initiative quand on sait qu’il s’agissait d’un vrai casse gueule les jours de marché. Mais pourquoi s’être arrêté à la seule partie pavée ? Et les trottoirs ? Et l’éclairage ? Et les garde-corps ? Et surtout l’état général du pont : Sait-on au moins dans quel état est réellement ce pont, qui a souffert depuis des siècles (entre l’incendie des moulins, les crues de la Marne,  les guerres, et le passage des automobiles…). Que sait-on réellement de cet ouvrage « vital »? Peut-être serait-il intéressant de mener une vraie campagne de sondage puis de réhabilitation du pont du Marché : patrimoine meldois et ouvrage d'art indispensable à la ville ! L’occasion peut-être de revoir les voûtes des arches du pont, et peut-être imaginer la reconstruction de l’arche batelière (aujourd’hui affreuse béquille de béton).



Hum… j’oubliais qu’il était prévu (apparemment) le rapprochement du feu du pont vers le carrefour. Ce même feu que l’on avait reculé il y a une bonne 10 aine d’année pour éviter les collisions de véhicule à ce même carrefour… pas très compliqué à expliquer, mais je ne m’étendrais pas sur le rapport entre temps des feux et distance de sécurité.

Je passerais sur l’aménagement du pont Jean Bureau. On va y ajouter des pistes cyclables, sur lesquelles ont ne verra personne, puisqu’elles ne vont servir que la longueur du pont ! (et oui, toujours pas de vraie projet de piste cyclable à Meaux !)


Et puis pour en revenir au titre de ce blog, il y a aussi la réfection du perron de l’hôtel de ville. Par curiosité je suis passé devant les palissades qui cachent en partie les travaux… histoire juste de jeter un coup d’œil ! Et j'avoue avoir eu quelques gros doutes sur la façon dont allaient être refaites les marches. La première fois que j'ai vu le chantier, les anciennes marches avaient été enlevées, et les éléments des futures marches étaient entassés sur un coté. J'ai été déstabilisé par le choix du matériaux : de la pierre reconstituée ! Beaucoup moins cher que de la pierre naturelle (bon!) - ce dont était fait l'ancien perron - après, à vous dire de quelle pierre il s'agissait - je ne penses pas qu'il s'agissait de marbre - le choix du matériaux me semblait décevant . Et surtout étrange, vis à vis d'une architecture monumentale, et si attachée à l'image de la ville ! Et puis la teinte de la pierre ne me semblait pas non plus coller à celle de l'ensemble de pierre. En repassant hier, pour faire une ou deux photo, j'ai eu l'impression de m'être tromper. Les premières marches étaient posées. La couleur du matériaux paraissait tout à coup adéquate. J'attends quand même de voir le travail terminé pour juger de la qualité de l'ensemble. Enfin même si il aurait pu être envisagé d'autres façons de réhabiliter ces marches, si il y en avait réellement l'utilité, ça semble quand même plutôt bien parti ! :-)



Reste quand même la question de savoir pourquoi on a décidé de refaire le perron maintenant ! Pourquoi pas avant, lors de la réhabilitation de l'hotel de ville en 2004, pour son centenaire? Pourquoi pas plus tard, dans un projet de réaménagement complet de la place de la mairie (qui le mériterait franchement) ? Il est certainement question dans tout ça d'enveloppe budgétaire, et qu'il semble acquis que c'est la façon de travailler de la ville, par à-coups, en fonction de l'argent disponible. Mais jamais au grand jamais on a le sentiment que cela s'inscrive dans une démarche cohérente, ou un plan suivi de travaux de réaménagement ou d'ensemble. Les services municipaux savent-ils où ils vont? Les meldois certainement pas en tout cas ; j'ai toujours l'impression de tomber des nues en voyant les travaux qui commencent. On n'en sait jamais le pourquoi du comment, et surtout jamais prévenu suffisamment avant. Aucun moyen donc de juger ou de comprendre même pourquoi la mairie fait les choses, quelles sont les priorités de la municipalité et dans quel but ! Et puis aussi comprendre où s'en vont les impôts locaux... Bref, un manque d'information et de pédagogie. J'aime assez que l'on m'explique les choses en général, si on ne me demande pas mon avis... pas vous?

 

L’aménagement urbain et les travaux d’embellissement, ont l’air d’être pris un peu trop à la légère par la mairie et ses services. Choisir un type de luminaire, de revêtement de sol, un mobilier urbain, ou l’emplacement d’une plaque d’égout, tout cela mérite d’être réfléchi. Le décor de la ville est aussi quelque chose qui se pense avant de se faire… parce qu’on en a les moyens ! Bon ok, c’est mon côté donneur de leçon qui ressort ici. Mais en même temps ce n’est que le souci de la ville qui m’anime. Des exemples de disfonctionnement de ce genre j’en ai encore plus d’un.

Seul le quartier de Beauval et les travaux en train d’être réalisés autour de la Verrière semblent être assez réussis…  

Rédigé par F.B.

Publié dans #710 Urbanisme - Paysage

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Bonjour, je suis ton blog même en vacances sous le soleil (derrière les nuages)!<br /> Plutôt d'accord avec toi concernant ces réhabilitations par à-coups, mais tu dis que celle de Beauval est peut-être la seule cohérente et pensée sur sa globalité - spatiale et temporelle (la classe l'expression!).<br /> Cependant vu la main basse de Copé sur l'Agence nationale de rénovation urbaine (n'est-il pas ministre du budget), je te renvoie à ce sujet à une enquête de l'Humanité d'il y a quelques mois, je crains que si la batterie d'élections de l'année à venir tourne mal pour son camp les crédits ne cessent d'affluer, et les travaux de s'arrêter précipitemment en bricolant ce qui a été fait pour raccorder le tout à l'existant.<br /> Je sais bien qu'on n'est jamais contents, mais bon j'habite au dessus de tous ces chantiers alors...
Répondre
F
De quel article s'agit-il ? Pas facile de discuter un texte sans le connaître...La question de subventions est délicate. Bizarrement, si le poste de ministre du budget qu'occupe Jean François Copé, permet de ramener des capitaux à la ville de Meaux aujourd'hui (Blois a bénéficié des mêmes avantages à l'époque de Lang, etc.), sincèrement ce n'est pas une mauvaise chose. Surtout que même si l'enveloppe de subvention de l'ANRU est importante (120 M d'euro, + ?), elle sert a redonner un souffle à un quartier qui en avait besoin; suffisamment stigmatisé par les fléaux du chômages, de l'insécurité, etc.   Rappelons que Meaux c'est environ 50% de logement sociaux (en tout cas, bien au dessus des 20% difficiles a faire admettre a certaines communes), et que l'essentiel est concentré à Beauval. Il fallait faire quelque chose pour rééquilibrer la situation. L'amélioration du cadre urbain fait certainement avancer les choses, apporte une réponse mais aucunement la solution miracle : quid des habitants? De leur situation? De leur implication dans l'image de la ville? De ceux qui vont être obliger de partir et forcément des nouveaux arrivants? De l'image de Meaux et des communes environnantes?...Sans le dire, Copé par l'intermédiaire de ces travaux, fait du ménage à Beauval. Enfin pas trop non plus. Juste ce qu'il faut pour garder fidèle son électorat (puisque c'est plus grâce aux habitants de Beauval qu'à la bourgeoisie meldoise qu'il a du sa réélection) En partie à cause de cela, je ne le sens pas vraiment fragile aux prochaines élections. Et le fait qu'il n'y a pas d'oppositions solide à Meaux, ne joue pas non plus contre lui et son équipe. Carrément indéboulonnables !Pour en revenir aux subventions, la région Ile de France est aussi responsable du financement d'une grande  partie des subventions données à Meaux. Hors, la Région est sous l'égide de la gauche : c'est elles qui a fait le tramway des maréchaux a Paris (choix discutable), c'est elle qui donne a Meaux (je ne sais pas si elle a bloqué certains financements a la ville). Bref, le jeu politique et financier qui entoure la gestion et le développement des villes est compliqué, et en tout cas ni tout noir ni tout blanc !Si la ville a une enveloppe budgétaire importante pour se rénover tant mieux ! Par contre que valent ses rénovations si il n'y a pas de vision politique forte derrière, et clairement exprimée ? Et au delà de ça, sentiment personnel, à quoi sert de faire des choses pour les gens, si on ne leur explique pas pourquoi on les fait, si on ne les impliquent pas dans la réflexion ou le faire, et que l'on ne les responsabilise pas face a cela ? Ce sont les gens qui font la ville, avant les enveloppes budgétaires : les moyens sont ceux que l'on se donne !