Architecture : Phénix Concept House (partie 1)

Publié le 11 Juillet 2006

Le logement n’a pas toujours été apparenté à l'Architecture (avec un grand A). Faisant figure de parent pauvre face aux édifices publiques qui permettent souvent plus à l'espace de s’exprimer, l'habitat a eu pourtant ses heures de gloires. Et la ville de Meaux en témoigne, autant dans les quelques hôtels particuliers que l'on trouve en centre ville (tel l'hôtel Macé rue Saint Remy, ou l'immeuble qui contient la Taverne de Maître Kanter), mais aussi à travers les belles demeures qui restent des XVIIIe, XIXe, voir tout début du XXe siècle autour du centre ville (boulevard Jean Rose, avenue de la République, avenue Gambetta...), et dont le Château de Frot (le conservatoire, actuellement en restauration) est un fleuron. Des architectures qui témoignent d'une qualité de vie à travers une esthétique et une ornementation riche, reflet d'une époque.

A l'opposé on trouve la ZUP de Beauval. Les années 1960 ont été aussi un creuset dans la réflexion sur le logement. Et les habitations construites ont répondu parfaitement à l'idéal de ce que l'on se faisait de l'habitat contemporain. Devenu la norme, le logement Moderne - influencé par la pensée Moderne, mais aussi héritier des modèles d'habitat précédents (HBM, appartements Haussmanniens...) - trouve encore écho dans la façon dont sont conçu les logements que font les promoteurs aujourd'hui.


La maison individuelle tient vraiment une place à part dans l'habitat. L'architecte aujourd'hui ne s'y exprime que rarement, pour la raison première que la maison individuelle, souvent d'une surface inférieure à 170m², ne nécessite pas que l'on fasse appel à un architecte. Qu'en suite la maison individuelle n'est pas une branche très rentable pour l'architecte ; qui passerait autant de temps sur un projet d'édifice public mais pour un budget beaucoup plus élevé. Qu'enfin, les constructeurs (Phénix, Catherine Mamet, Bouygue, Kaufmann & Broad...) se partagent aujourd'hui la quasi totalité de l'activité.

  

 

  

Se passant des architectes, on fini par retrouver les mêmes typologies de pavillons (à des prix très variables) d'un promoteur à l'autre, sur des catalogues qui ne semblent pas avoir beaucoup changés depuis une trentaine d'année ! 

  

 

  

Pourtant les recherches en matières de maison individuelle, dans une société qui considère aujourd'hui qu’avoir "sa maison" est un idéal (et les zones pavillonnaires qui semble s'étendre sans fin en sont la preuve), n'a cessé de titiller les architectes, qui continuent toujours de chercher l'innovation en matière d'habitat individuel. 

(suite partie 2)

 

Rédigé par F.B.

Publié dans #720 Architecture et Patrimoine

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