A propos d'une mauvaise Loi : HADOPI !

Publié le 25 Février 2009

Le bandeau noir en tête du blog est là pour manifester un désaccord avec une loi en passe d'être adoptée, et qui bien qu'on en parle peu, pourrait bien faire que l'internet français devienne un jour encore moins libre que l'internet chinois ! Que penser d'une loi qui propose de limiter l'accès au net à une "liste blanche" de site !

Liberticide, dangereuse et imbécile, cette loi qui s'avance parrée des plus hautes vertues, ne semble là au final que pour défendre les intérêts privés de quelques groupes (dont les majors de l'industrie de la musique). Intérêts privés et marchands allant à mon sens contre l'intérêt public, voila déjà une raison qui justifie qu'on en parle !

La Quadrature du Net s'engage et dénoncer cette loi. Elle en explique tous les aspects sur son site et dans un dossier très complet à retrouver ici > http://www.laquadrature.net/HADOPI


Prenez le temps de le lire, c'est important et édifiant !


"Le projet de loi "Création et Internet" ou "HADOPI" a été voté au Sénat le 30 octobre 2008 et sera bientôt examiné à l'Assemblée nationale. Elle a pour objet de mettre en oeuvre la "riposte graduée" visant à couper l'accès aux internautes suspectés de partage d'oeuvres sans autorisation.

Une autorité (l'HADOPI), instaurée par le texte, agira sur dénonciation d'acteurs privés travaillant pour les industries du divertissement (syndicats professionnels, enquêteurs privés). L'HADOPI sera chargée, en se basant sur ces preuves sans valeurs, d'envoyer des courriers accusant les utilisateurs et les menaçant de sanctions. En cas de récidive, leur déconnexion d'Internet est ordonnée sans possibilité de se reconnecter pour une durée de 1 à 12 mois. Il n'est possible de contester ces accusations qu'une fois la sanction prononcée.

Ce dispositif pose de nombreuses questions d'ordre économique, technique et juridique, mais également des questions relatives au respect des droits et libertés fondamentales des citoyens."

Rédigé par F.B.

Publié dans #010 Blog

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2
Vous avez raison Benjamin, je vous laisse le mot de la fin :)
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F
<br /> Je suis d'accord ;-)<br /> <br /> <br />
B
Eh bien moi qui ai eu en charge la responsabilité de mineurs à qui je laissais une très grande liberté - y compris dans des domaines assez périlleux parce que si autorité stricte il y avait, la confiance existait également -, responsabilités qui se sont exercées dans un cadre tant professionnel que familial, je tenais et je tiens toujours à ce que les parents ou personnes responsables puissent exercer effectivement leurs responsabilités. Et s'ils suffit d'aller dans un espace public affranchi de tout contrôle pour qu'aucune responsabilité ne puisse plus s'exercer, je m'y opposerai totalement.Le neveu de mon fils adoptif a vu du porno, même "hard", à l'age de 14 - 15 ans, par le biais du Net. Mais je le savais, je savais peu ou prou ce qu'il avait vu, je pouvais en parler avec lui librement et corriger l'impression désastreuse qu'aurait provoquée la seule évocation du sexe et de la vie amoureuse par ce biais, parce que ça se passait sur mon ordinateur (comme j'avais le temps et les connaissances adéquates, je n'ai pas posé de contrôle parental, préférant m'impliquer à fond dans le dialogue éducatif à partir des historiques. Mais rare sont les adultes qui en ont le temps et la possibilité). Quand un des "potes" de t'chat lui a proposé "d'échanger" des clichés de lui... assez dénudés, j'aurais pu lui expliquer la manoeuvre s'il n'en avait pas été déjà avisé, et lui dire qu'il y avait neuf chances sur dix que ce soit en face un vieux pervers qui en ferait trafic voire qui exercerait ensuite un chantage sur lui.Il savait aussi qu'une webcam peut se déclencher à l'insu de son propriétaire et, de ce fait, l'objectif de celle-ci est occulté - sauf quand il l'utilise effectivement pour dialoguer avec quelqu'un qu'il connaît.Ah! Je dois vous préciser que cela se passe au Brésil où pour des raisons tant culturelles (la bouffée d'oxygène un quart de siècle après une dictature oppressive) que matérielles (l'incapacité récente des autorités à contrôler techniquement la Toile), la liberté - comme vous dites et ce que moi j'appelle la liberté des lapins dans la cage des renards affamés - a régné des années durant dans une société très branchée sur le net - la poste comme le téléphone coûtant cher alors que les cyber-cafés sont légion et très bons marchés.Le résultat a été catastrophique, sur le plan de la protection des mineurs et des enfants mais pas seulement: on évoque également sur le nombre inimaginable d'escroqueries, de détournement de l'information commis par des groupes oligarchiques d'une puissance incroyable, le bourrage de cranes par les sectes tentaculaires: les mouvements alternatifs militants qui s'extasiaient sur la nouvelle liberté qui leur était octroyée et dont ils ont profité au début se sont vu noyés par des gens bien plus forts qu'eux, et sont les premiers à réclamer un encadrement (encadrement ne voulant pas dire censure: bis repetita, entre le fort et le faible c'est la loi qui émancipe et la liberté qui opprime: régle d'airain du néo-libéralisme; autre comparaison, si vous voulez: un match de rugby sans règles strictes et des arbitres pour les faire respecter, ce serait dix morts par rencontre!)Donc au Brésil après une décennie de folle liberté où il n'existait à peu près aucune modération, des errements ont été constatés dans tous les domaines (sociétal, politique, anti-syndical, apologie des sectes, etc.)  tels que maintenant les esprits sont mûrs, à une immense majorité, pour qu'un contrôle très strict et que je qualifierai même d'abusif soit en préparation : EXACTEMENT CE QUE JE VOUDRAIS EVITER!!D'ores et déjà (comme en Tunisie), nombre de cyber-cafés de certains états brésiliens vous imposent d'attester de votre identité, les historiques ne sont plus effaçables ce qui fait qu'on peut retracer exactement les sites consultés par untel, trace est conservée des échanges de courriels, etc. Le réseau "ORKUT" (équivalent de fesse de bouc) va imposer une procédure d'inscription avec authentification rigoureuse et contrôlée strictement de ses adhérents, la police fédérale y mettra son nez librement, pourra même user (comme le FBI et au contraire de ce que prévoit la juridiction française) du droit de "provocation à tel ou tel délit": tomber dans le piège éuivaut à plonger.Je précise que le gouvernement progressiste n'y est  pour rien: les abus innombrables dont certains ont eu une issue dramatique (et pas que dans le domaine des moeurs sur lequel je ne me focalise pas) ont été tels qu'il s'agit d'une revendication sociétale majoritaire qui conduit aux abus que justement des gens comme moi voudraient éviter. Le pouvoir résiste mais les parlementaires sont soumis à  d'énormes pressions émanant de la société.Désespérant de me faire comprendre davantage, ce sera pour moi le mot de la fin. Les convaincus de la "liberté" à tout prix n'en démordont pas, tout comme ceux de la censure à tout prix qui trouveront que je ne vais pas assez loin. Mais faites bien le parallèle: on se veut libertaire, on nie le désir de sécurité et d'ordre que je qualifierais de "juste" si l'expression n'avait pas été préemptée par quelqu'un que je n'apprécie guère et on s'étonne d'avoir un le Pen en 2002 au second tour, et un Sarkozy en tête en 2007...FIN, en ce qui me concerne. Non que je refuse le débat, mais j'ai peu d'affinités pour le dialogue de sourds.
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@BenjaminPS: libre à vous de considérer comme une liberté que des gosses puissent consulter du porno, parce que c'est bien de ça qu'il s'agit. Les protections sont totalement illusoires et je sais bien que la censure est inevisageable mais je ne vois pas là un progrès, loin de là. découvrir la vie amoureuse par ce biais... (80% des consommateurs sont TRES JEUNES)"Si je mets dans un espace public que je gère une borne WIFI, il y aura effectivement un filtre qui bloque l'accès à tous les sites "adultes", comme au PtP qui permet ces "échanges", comme aux T'chats où des pervers peuvent se faire passer pour des mômes etc">>> il est certain que si vous ne voyez pas autre chose dans la pratique du net, mieux vaut revenir au minitel ou tous les sites étaient payants, donc plus protecteur. Et à mon point de vue ce n'est pas cette loi hadopi qui aura beaucoup d'effet sur le fait qu'un "pervers" pourra toujours tromper sur son age sur un t'chat. Que dans une entreprise ou un cdi ou une bibliothèque certaines connections soient impossibles pourquoi pas, mais si dans un parc ou un bar j'ai la possibilité de me connecter, je ne vois pas pourquoi une loi devrait m'empêcher et m'imposer les sites que j'aurais ou pas le droit de consulter par l'excuse d'une protection éphémère de la jeunesse. Il faudra bien un jour que tous les censeurs comprennent que le web est devenu incontournable et qu'à vouloir le brider cela n'aura pas plus de succès que l'interdiction de consommation d'alcool à une époque aux états unis.Pour ceux que cela intéresse je laisse en conclusion ce lien "Les pirates sont sympas"   
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T
J'ai pas encore tout lu... y'a un sacré mur de texte, mais rien que le début éveille en moi tout un tas de choses, de pensées, de réflexions qu'un jour j'exprimerai si j'en ai le temps. (Ok, le courage plus que le temps)Ben, Fab, et les autres... hé bien franchement ? Je vous adore :DNan, sérieux, j'ai passé la journée à me persuader qu'on vit dans un monde pourri... la lecture de cet article ne fait que le confirmer. En revanche la lecture de vos commentaires m'a redonné un peu d'espoir et de bonne humeur. Je vous avoue que ça fait du bien : ça change !Longue vie à ce forum !!
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B
De toute façon je crois avoir tout dit de ce que je pensais...Et malheureusement il faudra plutôt penser à une liste blanche, même très vaste, même en permanence réactulaisée (à mon avis): il n'y a pas que le porno, il y a l'apologie de la violence, du terrorisme, du négationnisme, du racisme, du complotisme (j'en oublie)Et comment dire "voilà les sites interdits" alors qu'on peut en créer un en trois clics, le faire vivre jusqu'à ce qu'il doit repéré et de ce fait "blacklisté" et ensuite cloné sous une autre URL? Vous savez bien que des tordus se repassent des URL louches dont la durée de vie est courte.Encore une fois, voilà la différence entre la presse qui peut être libre parce qu'elle laisse des traces et que le dépôt légal permet, en cas d'abus manifeste, une suspension temporaire par la procédure du référé...
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