Un lycée Privé géant de 3 800 élèves (article repris du Parisien)

Publié le 12 Juin 2008

Article signé de Valentine Rousseau pour le Parisien (jeudi 12 juin 2008)  à retrouver à cette adresse sur le site du quotidien : http://www.leparisien.com/home/maville/article/UN-LYCEE-PRIVE-GEANT-DE-3-800-ELEVES_298561168


" A MEAUX , fini la concurrence entre Sainte-Marie et Sainte-Geneviève. A la prochaine rentrée, les deux établissements privés vont fusionner. Le nouvel ensemble, baptisé ECM (Enseignement catholique meldois), rassemblera 3 800 élèves, de la maternelle au lycée , répartis entre les deux sites actuels (lire ci-dessous) .

Un rapprochement préparé depuis deux ans par les chefs d'établissement avec les associations de parents. Pour le diocèse, il s'agit « d'optimiser les moyens et d'offrir un parcours plus intéressant et diversifié », justifie Jean Frelon, directeur de l'enseignement. L'éventail des options va s'élargir, celles des deux établissements étant maintenues. Ainsi, la chorale de maîtrise de Sainte-Marie sera désormais accessible à tous les élèves, comme la classe internationale de Sainte-Geneviève.



Fusion des deux établissements catholiques

Quand aux frais de scolarité, plus de différences : ils vont s'aligner sur ceux de Sainte-Marie, 12 % moins chers qu'à Sainte-Geneviève. « On a pris en compte la demande des familles pour une offre plus accessible, explique Christiane Bourret, directrice de l'ECM. En regroupant des options, on dégagera des heures pour proposer autre chose. » Sainte-Marie accueillera exclusivement les collégiens. « Nous leur avons réservé cet espace de trois hectares. Nous avons voulu un produit de qualité pour cette tranche d'âge qui a le plus besoin d'accompagnement », explique Christiane Bourret.

Certains enseignants du collège Sainte-Marie redoutent le passage à une grande structure, plus impersonnelle. « Les 1 300 élèves seront dispersés dans tout le site. Aujourd'hui, on connaît tout le monde. En doublant le nombre de collégiens, on perdra en relations personnelles. En plus on devra courir d'un bâtiment à l'autre entre deux cours. Cela va aussi compliquer les contacts entre enseignants », estime une professeure.

Côté parents, les associations sont satisfaites. « Tout a été mené en concertation, en pensant à l'avenir de nos enfants, apprécie Martine Jeunesse, présidente de l'association de parents d'élèves. J'ai eu un retour très positif des parents après les visites des établissements. » Mais certains ont préféré retourner dans le public avant même ces visites, comme Pascal Garnier : « On ne veut pas laisser nos enfants dans cette usine », commente le parent d'élève. "




J'avais déjà noté cette fusion entre les deux établissement scolaires, dans un article daté du 14 avril 2008 :
http://meaux.over-blog.net/article-18729279.html 

Rédigé par F.B.

Publié dans #370 Education

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C
Partout il se crée des lycées polyvalents pour supprimer la ségrégation entre l'enseignement général et l'enseignement technique au niveau des élèves comme des professeurs.  Tout le monde est d'accord pour admettre qu'il faut réduire la taille des effectifs pour un meilleur suivi des élèves (et notamment dans les collèges). L'enseignement privé catholique à  Meaux donne vraiment l'impression de suivre des voies radicalment opposées. Je lui souhaite de réussir mais reste très sceptique et comprend l'appréhension de certains parents et du corps professoral.
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B
Me voilà un peu rassuré pour la taille des unités!Pour le reste, pas envie de me lancer dans le débat public contre privé-payé-par-le-public qui sera, je pense considéré comme HS par Fabien
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F
<br /> Je pourrais vous en parler pour avoir vécu cette situation de fusion entre établissements. Si il s'agissait juste de dire : on a deux établissement on en fait un pour le rendre plus efficace mais<br /> tout se passe comme si il y en avait deux... Mais la suite montre que ce n'est pas ça.<br /> <br /> Je suppose que sainte Geneviève, qui dans le dernier classement des lycées n'était en bonne position, a eu raison de vouloir réagir. Et s'associer avec le très performant Sainte Marie. Mais le prix<br /> a payre - cette usine à gaz - est-ce le mieux pour les élèves ? Je ne sais pas.<br /> <br /> En tant qu'enfant de l'école publique je ne peux pas juger du système privé sur lequel je porte certainement un regard faussé, mais qui m'a toujours fait préféré le public.<br /> <br /> <br />
P
Vous n'y êtes pour rien mais le titre du Parisien  est un peu démago et provocateur. (il faut faire bondir les tenants de l'enseignement public, par les temps qui courent).Car en fait de lycée, il s'agit d'un regroupement de moyens des différents sections de l'enseignement privé meldois qui sont gérés indépendement les uns des autres avec leurs directeurs, proviseurs, etc... mais qui seront toujours répartis sur les sites actuels.En tout cas, comme ne le laisse pas supposer le titre du Parisien, il ne s'agit nullement de la création d'un nouvel établissement privé (financé rajouteront les perfides sur les deniers publics)
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B
ben voilà... au lieu de construire un autre collège de 400 élèves et de modifier l'initial pour qu'il en reçoive 100 de plus afin d'avoir une marge...
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B
Je ne vais pas rentrer dans le débat passionnel public-privé mais je ne peux pas comprendre que l'on maintienne (voire que l'on crée) des usines pédagogiques!!Déjà, pour l'école du marché, sa taille m'avait scandalisé. Une école ne devrait pas dépasser 200 élèves, un collège 400, un lycée 1000 (dans le pire des cas) Je sais: ça ne va pas dans l'intérêt de certains personnels. Mais l'école est-elle conçue pour les adultes ou les élèves?Et qu'on ne me dise pas que des adultes "bien dans leur peau" c'est toujours mieux pour les élèves! Ca c'est l'argumentaire de la nourrice qui se sert à pleine mains dans le plat, choisissant les plus gros et les meilleurs morceaux en disant que c'est pas pour elle, juste pour le bébé! Ce billet d'humeur est signé d'un ex enseignant. Qui défendait parfois ses propres intérêts avec virulence mais dans ce cas sans leur donner un vernis "pro-élèves"
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F
<br /> La Marne de cette semaine annonce la reconstruction du collège Frot, "qui ne peut accueillir que 350 élèves aujourd'hui", et devrait à l'horizon 2009-2010 en accueillir le double, soit 700<br /> collégiens.<br /> <br /> <br />