Muzik'Elles 2007 (3) : "On refait le Week-end" (1)
Publié le 26 Septembre 2007
Vendredi 21 septembre 2007, premier jour des Muzik'Elles.
J'ai mon après midi de libre. Des courses à faire. Je descends en ville. Je tourne un peu dans les rues. Je flâne devant les vitrines des magasins. Je tourne histoire de voir aussi comment se préparent les scènes. Le temps est plutôt beau. La ballade agréable. Il y a du monde en ville, et ça change du mois d'Août. J'aime la ville quand elle est animée.
Vers le milieu de l'après midi, je reçois un coup de téléphone d'Artur Jorge Bras (jeune élu PS de Meaux) qui me demande si il est possible de se voir : petite réunion informelle après le conseil municipal de jeudi dernier (celui du 20 septembre dont je vous reparlerais). J'accepte la proposition et rendez-vous est donc pris pour 18h00, place d'Arnetal dans le centre ville.
Nous allons prendre un café chez Tea-Mot-Thé. Nous parlons d'un peu tout (beaucoup de Meaux) et aussi des Muzik'Elles. J'explique à Monsieur Bras que je ne sais pas si j'assisterais aux concerts cette année. J'avais eu l'envie d'aller voir Maurane au théâtre Luxembourg. Mais j'avais laissé traîné et repoussé plusieurs fois le moment d'acheter des places, si bien que lorsque je m'y suis enfin décidé le spectacle affichait "COMPLET". Je voulais voir Maurane et je voulais aussi profiter du théâtre Luxembourg. J'avoue. Parce que l'expérience de la pluie et du froid qui avaient accompagné le concert de la Grande Sophie l'an passé sur la scène en plein air, m'avait un peu refroidi (au sens propre comme au figuré ^ ^). Avec la météo difficile de savoir si le temps se maintiendrait samedi et dimanche, et donc je me trouves à hésiter à prendre une place pour l'un des autres concerts du festival (un seul ou peut-être les deux). Je me déciderais à la dernière minute. Monsieur Bras pour être aimable, me dis qu'il doit lui rester un pass invité, et que si je veux il est à moi. Sur le coup je me dis pourquoi pas, mais je n'aime pas trop les cadeaux, surtout quand je n'ai rien fais pour, ou comme c'est le cas ici j'ai les moyens si je veux de m'offrir une place de concert. J'ai toujours l'impression de priver quelqu'un d'une chose qui lui profiterait plus qu'à moi. Le fait que ce soit un élu qui me fait ce "cadeau" y joue sans doute aussi un peu. Enfin bref, A.J.B. met cette invitation à ma disposition dés le lendemain, si je me décide. Bien. Nous verrons donc samedi.
Ce vendredi je n'ai pas assisté au concert de Jeanne Cherhal et Linda Lemay. J'ai juste un peu déambulé autour des scènes Off. Pas grande chose d'autre à raconter.
Samedi 22 Septembre 2007, Deuxième jour des Muzik'Elles.
J'ai réfléchi et j'ai décidé d'accepter le pass qu'on m'a proposé. Fin d'après midi, coup de bigot à A.J.B., il me remettra l'invitation dés que possible. En attendant je retrouve des amis et je traîne en ville. D'abord direction Place Henri IV. Melissa Mars en est déjà, à ce qu'on me dit, à sa troisième chanson. L'artiste est intéressante mais le son dans la sono est trop fort. Surtout les basses qui couvrent la voix et rendent incompréhensibles les paroles susurrées par Melissa. On ne reste pas. En quête d'un café ou d'un bar pour boire un verre, on hésite à se poser à la terrasse du pub qui fait l'angle du Majestic, et profiter du concert. Non. On poursuit. Nous remontons la rue du général Leclerc. Arrivés rue de la Cordonnerie, tentés d'aller chez Mag.ma, mais un attroupement de petites pisseuses... pardon, de collégiennes un peu excitées devant le milkshake-bar nous en dissuade. Un "petit" groupe joue en vitrine. Nous poussons jusqu'au Bureau.
Il est presque 19h30 quand je reçois un coup de fil. C'est A.J.B. Nous nous retrouvons place Sauvée de la Noue. A.J.B est accompagné de James Balogog, aussi membre du PS à Meaux, et en quelques phrases échangées je trouve un interlocuteur avec qui je partage la même idée de ce que devrait être la politique (soit la vie de la cité et l'affaire de chacun... sans développer d'avantage). Il me dit qu'il parlera bientôt sur le site Dyna'Meaux de son expérience en milieu carcéral. Il travaille à l'accueil des nouveaux arrivants du centre pénitentiaire de Meaux-Chaconin. A.J.B. me remet le pass promis. Puis nous nous séparons chacuns dans notre direction à la recherche d'un endroit pour manger un bout.
Je m'aperçois que le pass invité que j'ai en ma possession, et sur lequel j'inscris mon nom au stylo feutre (erreur de ma part puisque l'encre bavera jusqu'a en effacer l'écriture ! :-p), est valable pour les trois jours du festival et tous les concerts ! Y compris le concert de Maurane au Luxembourg. Trop tard, il est déjà presque 20h. Bon, je me fais une raison, je suis déjà content de pouvoir assister à des concerts que je n'étais pas sur de voir quelques instants encore au paravent. Je me dirige donc à pied vers le stade Tauziet, par l'avenue Allende. Comme j'ai faim et que le concert est à peine commencé, je m'arrête dans une pizzeria : Villa Roma (détail : j'adore la pate-pain de leurs pizzas cuites au feu de bois...). Un café l'addition, et je repars vers le lieu du concert de ce soir.
Je suis à pied. Je renseigne des personnes en voiture qui cherchent le Champs de Foire, et leur dit de se garer dés qu'il peuvent, que le Champs de Foire est un peu loin et que pour s'y rendre en voiture de là où ils sont et sans connaître la ville pas facile (ils se dirigent vers Beauval, et impossible pour eux de tourner à droite à ce niveau de l'avenue à cause des sens uniques...). Je poursuis. Quand j'arrive au stade il fait déjà nuit. Elisa Tovati vient de terminer son tour de chant. La prochaine c'est Adrienne Pauly. Je l'avais déjà vue en show case à la Fnac de Val d'Europe un après midi. Le personnage est très sympathique, quelque part entre une Catherine Ringé et le look d'une Juliette Greco destroy, et icône lesbienne. Les chansons sont amusantes, empruntes d'histoires gainsbourgiennes ("la fille aux prisunic" version féminisée et réactualisée du "poinçonneur des lilas" ?), histoires de mecs et de fesses, et de spleen ordinaire.
Je suis à gauche de la scène à 10 m à peu près, un groupe de 6-7 gamins d'une dizaine d'années passe à côté de moi. Leur accompagnatrice leur rappelle pourquoi ils sont là : "invités par monsieur le maire !" Grand honneur (!) et l'intention est louable, mais ces gamins ne me semblent pas à leur place ici. Qu'est-ce que des enfants de 10 ans peuvent comprendre aux histoires d'une jeune femme de 30 ans (ce qui est valable pour Adrienne l'est aussi pour Elisa ou Zazie). Vous me direz les gamins adorent chanter les comptines paillardes, de celles qu'on apprends dans les cours d'école ("Un dimanche matin avec ma pu*** sur ma mobylette..." etc. ça vous rappelle quelque chose ?). Bon et puis quand même : il est tard (près de 21h30) ! Je plains aussi au passage l'accompagnatrice qui doit gérer le petit groupe ("j'ai envie de faire pipi", "je veux m'asseoir", "j'ai faim", "j'ai soif") tout ça de nuit et au milieu de la foule qui assiste au concert ce soir.
Fin du tour d'Adrienne (environ 3/4 d'heure) et seconde pause. Un montage de ce qui s'est passé la veille est diffusé sur l'écran vidéo à droite de la scène. On voit des artistes, des répétitions. L'intervention (filmée) de Jean François Copé est huée. Cri du cœur de la foule que je ne cautionne pas. Que je ne désapprouve pas non plus à vrai dire. Pour au moins une raison sur laquelle je reviendrais. Fin du montage. On retrouve le silence. Ca installe toujours sur la scène. Des groupes dans la foule scandent "ZA-ZIE, ZA-ZIE". Ils et elles sont venus pour elle.
Biyouna arrive en scène. Elle est accueillie chaleureusement, et la première chanson est suivie. La suite... L'artiste algéroise est un choix de programmation intéressant, et il est certainement bien qu'elle soit présente aux Muzik'Elles, c'est là l'intérêt du festival aussi, mais elle ne me semble pas à sa place ici et maintenant. Juste avant Zazie. Et ça se ressent chez les fans de celle qui est très attendue, fans qui commencent à trouver le temps long se demandant quand va finir le tour de madame Biyouna. Et effectivement les chansons se succèdent, et l'impatience gagne. Pourtant il y a de beaux moments comme la reprise d'une chanson de Christophe : "La Man" (Elle veut des grands palais de marbre rose / Plein d'escaliers pour ses nuits blanches /...). Et puis des erreurs de casting, avec un public bien en mal de reprendre les couplets sur les chansons en arabe. Et puis fin du tour de Biyouna, "Bon ramadan", et c'est applaudie, mais aussi sur des "ZA-ZIE ZA-ZIE" (oui les mêmes que tout à l'heure), que Biyouna quitte la scène. Réaction pas très délicate du public. Biyouna reviendra le lendemain reprendre "Salma ya Salama" sur la scène Tauziet aux cotés d'Olivia Ruiz.
Nouvelle pause. Eric Jean Jean, monsieur Loyal des Muzik’Elles, et surtout animateur radio bien connu des auditeurs d'RTL, vient prendre le pouls du public. Il avait fait avant le tour des coulisses accompagné d'un caméraman. Très intéressant point de vue. Et le public apprécie.
Et là voilà "ZA-ZIE, ZA-ZIE, ZA-ZIE"... ça commence avec "Tous des Anges", et ça finira... pour moi avec "j'envoie valser". Il est minuit et je rentre me coucher... Très bon concert !
(À suivre)