"Ô nature ennemie !"

Publié le 19 Juin 2007

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Quai Prévert les racines des tilleuls ont crevé l'enrobé rouge des trottoirs. Poétique ou laid ? Parce que peu fréquentés cela ne dérange personne. On laisse donc. 

Cependant si la zone de la plage devenait un lieu attractif de Meaux, peut-etre qu'un jour alors il ne sera pas inutile de songer au réaménagement de ce quai (par ailleurs plus tranquile que le quai Sadi Carnot qui lui fait face), liaison privilégiée vers la plage et le parc du pâtis, et ces arbres-casseurs ! 

Rédigé par F.B.

Publié dans #710 Urbanisme - Paysage

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B
Rhahhhhhh! Mon sang n'a fait qu'un tour, mon coeur a tressauté sous la violente décharge d'adranaline! Pas les tags, qui sont aux murs ce que les crottes de dobermans atteints de diahrrée liquide sont aux trottoirs! Les graphs dans les endroits adéquats (piles de ponts, vûtes sous les passages routiers, ferroviaires, friches industrielles voire même certains espaces de centre ville qui pourraient parfaitement être alloués aux grapheurs après concours), oui! Mais les tagueurs, moi, je les revêtirais d'un uniforme orange et violet pour leur faire nettoyer leurs scories dans le cadre de travaux d'intérêt général, sous les yeux de tous, avant de les exposer sur un pilori dressé sur la place du marché le samedi matin. Munis d'une bombe de peinture, les passants pourraient exercer leur art sur leur figure, et cela des heures durant (nettoyage à l'acétone, entre chaque contribution) (NB: c'est du second degré; je le précise pour évider un flood de commentaires horrifiés)____________________Mais j'aime bien les racines qui entament un peu les trottoirs, les vieux murs un peu décrépits couverts de lierre, les fissures dans les vieilles bâtisses (à condition que cela ne compromette ni la sécurité, ni la salubrité évidemment) J'aime les vieilles enseignes à peine lisibles. J'aimerais qu'il subsiste des épiceries pas trop propres, tenues par des vieilles dames à chignon le crayon sur l'oreille, faisant l'addition sur un bout de papier et utilisant une balance non électronique. J'aime bien que de temps à autre un réverbère soit atteint de dysfonctionnement (pas trop longtemps), j'aime bien ces fils électriques datant de... l'électrification de la ville qui deviennent un élément du patrimoine et je hais les faux luminaires "vieux style" quand ils sont tout neufs, ces bannières horribles et criardes qui sont placées devant la cathédrale de Meaux, telles des chancres sur un pénis de syphillitique. Peut être est-ce la nostalgie des quartiers populaires brésiliens avec leurs ordures sur les trottoirs, les mouches, cette délicieuse odeur d'urine ammoniaquée dans tous les recoins, les étals de viande avec les mouches, les poulets vivants dans des cages, égorgés et plumés devant vous à la demande pour la plus grande joie des petits enfants, mais où ON VIT, ON RIGOLE, ON FAIT PAS LES TRONCHES DE CAKE!!! PS: il semblerait que cette année, les jardiniers ont reçu d'autres consignes. les palte-bandes font nettement moins "goût de chiotte", elles gagnent en sobriété. J'apprécie en particulier le cours Raoult. ________________Je le jure, j'ai pas fumé la moquette.
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F
Tags oui et non, j'aurais plutot du dire graphs.Le tag est merdeux je suis d'accord. Pas parce qu'il se met sur le mur. ça a la limite c'est ce que je trouve intéressant : s'approprier la ville de façon "spontané". Seulement le faire de façon moche (on a pas tous du talent) sans imagination, et souvent en brandissant son nom comme une "marque" est parfaitement nul. Mais j'avoue que j'apprécie les phrases phylosophique balancées comme ça, les mots d'amour ou de révolte, les petits dessins... ça participe à l'imaginaire de la ville. Seulement c'est assez rare de voir des choses du type de ce que font les artistes Ernest Pignon Ernest (http://www.pignon-ernest.com/) ou l'anglais Banksy (http://www.banksy.co.uk/).
B
Vous noterez, cher ami, que le problème se pose depuis quelques années... comme la sécheresse. cela fait cinq ans qu'il y a déficit pluviométrique. En ce qui me concerne, tant que ça ne perturbe pas le passage des handicapés je suis pour le statut quo. je n'aime pas les villes trop "clean", sans défaut.
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F
Le quai est peu pratiqué... Je serais assez d'accord pour le coté "pas clean" de la ville. Ce qui fait sa poésie : les friches, les tags, les bâtiments décrépis usés par le temps, etc. Mais pas pour tout : on pourrait faire par exemple quelque chose pour les fils électriques qui pendent aux façades du centre ville qui sont vraiment laids et n'apporte aucun charme à la ville. Certains trottoirs abimés et casse gueule aussi. Certains arbres ou certaines végétations qui débordent d'un mur, sur une façade, peuvent être aussi assez poétiques, mais la nature peut-etre nuisible aussi à la ville, pas forcément esthétique non plus.
B
Ils ont soif, ces pauvres arbres! Il suffirait d'élargir le cercle autour du tronc, et d'équiper les jardiniers de motopompes pour puiser l'eau gratuite de la Marne et les racines latérales cesseraient leur croissance.
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F
Un puits de science ce Benjamin (et un puits pour des arbres assoiffés... ^ ^)Enfin j'ai pris cette photo d'un phénomène qu'on voyait beaucoup il y a encore quelques années (les racines de surface), et plus vraiment aujourd'hui. Et qui dénote donc un peu. En général le problème a été réglé, soit en s'occupant des racines soit en remplaçant les espèces d'arbres avec des racines de surface, par des espèces plus adaptées à la ville. Les racines qui transforment les trottoirs en parcours du combattant sont en général peu appréciées des citadins, pour les chutes qu'ils occasionnent notamment. Ici comme je le dis dans l'article, le quai est peu pratiqué...