Et bien parlons des ados...

Publié le 20 Mai 2007

"Je regarde votre site avec attention et je constate que vous parlez rarement de la politique jeunesse meldoise!!
Je pense qu'elle est inexistante au quotidien pour les adolescents!!
Cela serait peut être plus utile d'y réfléchir plutôt que d'embaucher de la police municipale!! "

Je réponds ici à ce commentaire publié dernièrement sur Meaux (le blog), qui me semblait mériter un développement un peu plus important que ne le permet une réponse comme je peux en faire à travers les commentaires. D'autre part le commentaire ne figurant pas dans un article en relation direct avec le sujet, la création d'un nouvel article permet de lui donner une place à part entière, sans floder l'article précédent, et de lancer un nouveau débat...

 

 

D'abord faire la part des choses. Doit-on mettre en parallèle les moyens de la politique menée en direction de la jeunesse et les moyens policiers? Personnellement je ne pense pas. Mettre en rapport les deux, entretient l'idée que l'on considère aujourd'hui les jeunes, les ados, comme un problème pour la société où chaque adolescent serait un délinquant en puissance, et que la solution à ce problème est soit de les occuper soit de les punir. Peut-être pourrait-on juste commencer par considérer un peu les jeunes (tous les jeunes), pour eux-mêmes, et dans cette optique voir à quoi ressemble (pour ce qui nous intéresse) la politique menée par la municipalité meldoise. Les moyens de police c'est une autre question ! Je pense aussi que favoriser l'un n'est pas forcément défavoriser l'autre. La question du choix politique se porte ailleurs, et je vais essayer d'expliquer un peu ça ici.

 

 

Ado, ne serait-ce qu'un moment...

On ne parle bien de ce qui nous concerne directement. Je ne suis plus un ado. Je n'ai pas d'enfant, et encore moins en age d'être ado, et je n'en n'ai pas non plus dans mon entourage... donc forcément ceci peut expliquer pourquoi je ne parles pas très souvent de ce qui se fait à Meaux pour les jeunes. On pourrait me reprocher la même chose vis avis des scolaires, ou des troisièmes âges, des amis des animaux, des philatélistes ou des fans du tricot... étant seul rédacteur de ce blog, il faut aussi que je fasse des choix dans les sujets que j'aborde.

Si je me penche sur mon adolescence personnelle (le seul moyen que j'ai de faire un rapport avec le sujet dont il est question ici), pas si lointaine que ça quand même, il ne me semble pas que ce soit l'une des périodes les plus intéressant,e voir les plus intéressée, de la vie. Je ne vais pas me lancer dans la psychologie de l'ado, mais il me parait que dans les traits de caractères communs à tous les ados il y a "on s'intéresse à tout et à rien", d'ailleurs on aime bien ne rien faire, on s'ennuie, on fait du lard...lol. Il n’y a que les copains et les copines qui comptent. On n'aime pas l'école, pas les parents...Certains on l'adolescence révoltés, d'autres l'adolescence apathique (ça c'était plutôt mon cas). On est un peu "con" aussi, disons le. Un peu bébé. Pas très intéressant. C'est une généralité, ce n’est pas comme ça pour tous.

Mais tout ça pour en venir à la question de savoir, si désœuvrement des jeunes il y a, est-ce qu'on doit le mettre au compte d'un manque de la ville à proposer des activités (qu'il s'agisse d'activités culturelles ou sportives) à leur destination ? Pour moi, clairement NON. On est a une époque où on accès à énormément de choses. Enormément de contenus, de medias, de loisirs (créatif, sportif), et jusqu'à chez soit rien qu'avec Internet. Comparé à la génération des parents (40-50ans) ou des grands parents qui n'avaient rien ou pas grand chose et qui ne semblaient pas s'ennuyer. Ce qui ne les empêchaient pas non plus ni de s'amuser ni de faire des bêtises (bêtises peut-être pas du même ordre aujourd'hui)... On doit pouvoir s'occuper seul. On doit pouvoir s'occuper au sein de sa famille. Ou avec ses amis. On doit pouvoir s'occuper même si la ville ne prévoit rien ! Bon mais la plus part du temps ce n'est pas possible, et c'est la raison d'être des associations sportives, culturelle, et d'une politique jeunesse ! La ville de Meaux étant relativement bien pourvue de ce côté là, le problème si il y a, est ne pas à mettre au crédit du manque des animations en faveur des jeunes.

 

 

Dans ces animations conçues au sein (et à la charge) de la communauté, je distinguerais les animations ponctuelles, comme les après midi au Parc Chenonceaux (qui ne devrait pas exister je pense), les structures d'accueil (centres aérés, scouts...), et les activités propres au milieu associatif et parascolaire. C'est à cette dernière forme que je m'intéresserais.

 

 

MJC

La maison des jeunes et de la culture, normalement a ce rôle depuis longtemps de fédérer la jeunesse autours de projets en rapport directe avec les valeurs républicaines de citoyenneté, de laïcité. Et outre favoriser l'épanouissement personnel (autour de notion culturelles), doit aussi jouer un vrai rôle social. Dans les faits, il me semble que la MJC de Meaux (je ne sais pas comment ça se passe ailleurs) à plus une fonction de maison des associations, d'espace des arts... et encore. En tout cas je la sens un peu à coté de son rôle premier. D'ailleurs le passeport citoyenneté jeunesse, récemment créé par l'équipe municipale, semble allé dans ce sens. Normalement cette démarche ou la question de valeur citoyenne est soulevée aurait du venir de la MJC, ou du moins l'accompagner, et pas être un projet autre et distinct, puisque je le répète c'est là que réside la missionet les valeurs de la MJC.

Cela montrerait aussi que la municipalité entretient un rapport déconnecté (volontairement ou pas) avec le milieu associatif. A moins aussi que la forme MJC ne soit devenue ringarde et plus d’actualité, ne répondant plus à l’attente du moment. Je préfère penser que non.

 

 

Système associatif Meldois

Les associations sportives, les clubs culturels, sont vraiment en nombre à Meaux et proposent une palette d'activités assez exhaustives. Mais pas toujours accessibles, et pour x raison.

Si je prends mon cas, lorsque j'étais ado je ne faisais aucune activité. Pourtant j'aurai voulu suivre des cours de dessins. Seulement mes parents ne m'ont jamais inscrit, tout simplement parce que les cours n'étaient pas forcément donnés, et puis les horaires des cours de dessins, la plus part du temps le soir, étaient très contraignants. Et je comprends que mes parents n'aient pas voulu faire des allers retours permanents  pour m'accompagner au cours.

Coté sport j'aurai bien voulu aussi pratiquer. Mais quand vous ètes en club, il y a une obligation que je trouve rebutante (et je ne suis pas le seul à le penser), c'est l'obligation de participer à des compétitions. Donc si vous ne voulez pas faire de compet, vous pouvez faire une croix sur la pratique en club.

Là encore l'adhésion à un club n'est pas quelque chose de donné, et quand vous n'avez pas beaucoup de moyens, malgré certaines aides ou "facilités" de paiement, pareillement vous vous retrouvez interdit. Rien n'est gratuit, et souvent en plus de l'adhésion il faut acheter le matériel (c'est valable pour les instruments de musiques, vêtements de sports...). La sélection par l'argent marque souvent socialement les clubs.

Le système associatif pour la vie locale est très important. Pour la jeunesse, mais au delà aussi. A  Meaux il fonctionne mal : peu lisible, très disparate, peu informé, les clubs comme autant de compartiments étanches n'échangeant pas entre eux, parfois même dans des situations de rivalité (alors que ça ne devrait pas exister), peu investit au final dans la vie de la communauté à quelques exceptions près, etc. Cette situation, joue peut-être plus aujourd'hui sur la question jeunesse, qu'une question d'argent, de financement ou autre. Les moyens ne sont pas toujours ceux auxquels on pense.

 

 

On pourrait prendre des tas de dispositions pour la jeunesse et sa place dans la société. Savoir l'occuper mais surtout savoir l'intéresser. Les structures pour ça existent. La première étant l'école, je n'en avais pas encore parlé ici, mais l'école aussi devrait s'ouvrir plus à la ville, et la vie de la communauté : dépasser ses heures dédiées aux scolaires, s'ouvrir aux activités extérieures, dialoguer avec le milieu associatif, etc...  Il faudrait développer.

En ce qui concerne le milieu associatif, je le répète que je considère comme le premier pourvoyeurs d'activités à destination des jeunes, et le premier compétent, les structures existent déjà aussi. Et si on considère qu'il n'est pas suffisant, ou semble ne pas tenir son rôle, il faut tout simplement revoir sont fonctionnement. Pour conclure cet article, je vous proposes quelques pistes issues de ma propre réflexion dans l'idée d'améliorer le milieu associatif.

 

La première chose à faire en faveur du milieu associatif, lui donner plus de lisibilité. En redonnant à la MJC toute sa place, par exemple, et en en faisant l'interlocuteur référent (pourquoi pas le seul) du milieu associatif local.

 

Et puis reformater complètement le fonctionnement des associations sportives, en les rassemblant sous une seule bannière, et en prenant quelques initiatives pour renforcer cette position :

- avoir recours à une licence unique, permettant l'accès à tous les clubs. Et les passerelles entre les clubs aujourd'hui impossibles.

- la non obligation de compétition, qui devrait ramener des licenciés.

- le partage juste des sponsors (plus de jalousies de ce côté là), et des subventions mieux gérées.

- la possibilité pour les clubs de trouver de nouveaux talents (gens impliqués) là où aujourd'hui la sélection par l'argent l'empêche, en permettant l'accès à tous au plus grand choix possible de disciplines.

- un meilleur dialogue entre les associations, qui pourront partager le matériel, les infrastructures, et plus généralement une meilleure gestion.

- une meilleure information aussi des licenciés sur les statuts des associations...

 

Enfin une plus grande communication avec la ville (son espace), et une plus grande liberté pour proposer des animations, et des projets.

 

 

Ces propositions bien entendu ne valent que si elles sont soutenues par une volonté politique, et considérée dans une globalité et une stratégie clairement définie. Ce n'est pas le sens de la politique jeunesse menée par la municipalité meldoise aujourd'hui. Quoi qu’il en soit on ne peut pas la taxer de ne rien faire. Après, à voir comment elle le fait… (on a déjà commencé ici). Ce que j’ai exposé est une vision survolée des choses, on trouverait d'autres solutions je pense à creuser plus la question. Mais je préfère laisser relativement en suspend le raisonnement, ne serait-ce que parce que je considère que ce n'est pas à moi de trouver les réponses, je me contente juste d'amorcer un début de réflexion. Voilà, j’espère avoir répondu le mieux possible, et sans avoir trop dévié du sujet principal, à une question dont on peut s’en rendre compte dépasse largement son propre sujet.

Rédigé par F.B.

Publié dans #100 Questions de Société

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B
Pour le coup de l'équipement de la PM en pistolets: je ne sais ce qui est le plus coûteux, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il est souvent nécesaire de montrer toute sa force pour justement ne pas avoir à l'utiliser (fin du HS)Merci à YOLA pour ses informations sur le retard pris par Meaux dans l'élaboration des contrats, mais bon, le maire vous répondrait que des efforts comme la plage municipale, etc. sont significatifs. ce genre de débat, au final ne convainc que les convaincus.Ce que je crois, c'est qu'il faut poursuivre le mouvement civique qui s'est amorcé récemment, avec ces centaines de nouveaux très jeunes électeurs qui se sont inscrits sur les listes électorales. Qu'ils se structurent en assocs - même informalles -, qu'ils investissent sans agressivité mais avec fermeté les associations de quartier, qu'ils demandent que les plus jeunes (je dirais les 14-18 ans) y siègent, Bref qu'ils fassent entendre leur voix. En politique, tout n'est que rapport de force. Ils sont nombreux et quand ils s'investiront par eux même et sans être pris par la main de personnes qui soit les manipuleront soit seront suspectés de le faire, ils n'en seront que plus forts.
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F
C'est juste, mais comment penser que le soufflé ne retombera pas ? Et si effectivement le mouvement a l'échelle nationale a été positif, à l'échelle locale j'en suis moins sur. Or je pense qu'il y a beaucoup plus d'enjeu aujourd'hui en local. Le changement ne peut venir que de la base. Les législative seront un indicateur intéressant je pense, en ce sens. Nous verrons.
Y
Bonjour,Je tiens à m'excuser  FB mes propos n'était pas diriger envers toi!!Pour répondre à Benjamin, le cas de la police municipale  n'était  qu'un exemple qui représente la ville. Notamment sur la volonté de leur donner un pistolet ce qui est très couteux!!Pour revenir à la jeunesse, le tissu associatif   ne répond pas aux besoins des jeunes, compétition et  manque de représentativité dans les bureaux des associations!!La ville de MEAUX a signé un contrat éducatif local en  2003 soit  la  37 eme commune de 77 ce n'est donc pas une priorité pour eux. Le dispositif  Ville Vie Vacances est également inexistant!Les activités proposées sur Meaux lutte contre l'oisiveté des jeunes. Seulement  à mon avis personnel l'accompagnement, l'orientation , la socialisation et l'insertion ne sont pas  les attributs premier  de la municipalité.Mr Copé est venu accompagné de Mr Sarkozy dans un local de Beauval pour parler aux jeunes. Seulement il faut quand même savoir que  récemment la fermeture de ce local etait à l'ordre du jour!!!!
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F
Equipements, contrats, associations... ce n'est pas tant une question de moyens que d'organisation de ces moyens. Et du "besoin" de ces moyens dont il s'agit...J'ai eu du mal à cerner la question sur cet article d'autant qu'on sent qu'elle se partage entre deux approches différentes, que montre très bien le discours de Benjamin d'une part et delui de Yola de l'autre : Idéologie et Pragmatisme.Ideologie au sens idée que lon se fait de la société, et les questions loin d'êtres évidentes concernant l'individu et sa place dans la société, sa responsabilité, le role de la communauté, l'éducation, etc... tout ce qui est ou devrait être  la base de nos choix de société. Qui, j'en ai l'impression, n'est pas dans l'air du temps.Et le Pragmatisme qui concerne vraiment les questions purement matérielles, les moyens etc.Evidement difficile de parler de l'un sans parler de l'autre, mais pour répondre bien il faut vraiment cadrer au plus près ce qui est en cause ici. Et c'est de pragmatisme dont il est question. Et celà s'explique aussi parce que la municipalité meldoise n'est pas aujourd'hui dans une logique d'Idéologie mais bien de Pragmatisme. A moins que le Pragmatisme devienne l'Idéologie ! lol. Mais en l'occurence si on doit reporcher quelque chose à la ville de Meaux aujourd'hui c'est sur cette question de pragmatisme.Pas que le pragmatisme soit une mauvaise chose, mais la façon dont se l'approprie la municipalité meldoise, peu ou proue à rapprocher de celle de son groupe politique (aujourd'hui du gouvernement), est un pragmatisme aveugle, sourd et muet. Combien de fois ai-je repocher, ici meme sur ce blog, à la ville de "Faire pour Faire". Je suis pour le pragmatisme à condition qu'il soit réfléchi (il faut penser la ville), intelligent et réactif (sur le terrain, et capable d'autocritique), à l'écoute et ouvert au débat, et enfin communicatif. Ce que n'est pas aujourd'hui la voie suivie par la municipalité de Jean François Copé. Si telle était le cas, ce blog n'aurait aucun lieu d'être. Donc ce qu'on peu reprocher aujourd'hui à la ville c'est d'être trop pragmatique. A l'inverse on pourrait repprocher à l'opposition actuelle, à majorité socialiste, d'être trop dans l'Idéologie : a voir les débats très intéressants organisés par le groupe socialistes, mais qui manquent hélas d'une relation forte à la ville (c'est aussi le "pas de projet" reproché à ségloène royale lors des dernières présidentielles).La meilleure solution serait bien entendu la juste mesure de faire, d'intelligence et d'inspiration... ce n'est pas le cas aujourd'hui. En tire les conclusions qui voudra !
B
Ce n'est pas à vous que je réponds, FB, mais à l'auteur du commentaire qui a suscité ce billet, intéressant au demeurant. effectivement, nous sommes peu ou prou sur la même longueur d'onde me semble-t-ilBien entendu, il faut que les enfants et les ados aient une palette d'activités aussi large que possible! Mais d'une part cela doit être mis en corrélation avec les possibilités du budget municipal (je suis bien incapable de dire si le "ratio" est satisfaisant, mais les quelques jeunes que je connais à Meaux ont trouvé largement de quoi s'occuper), d'autre part cela ne servira à rien si les concernés (là je parle des ados, pas des enfants) ne se prennent pas en charge par eux mêmes. J'avoue ne pas connaître la situation précise à Meaux, mais je sais comment ça se passe ailleurs - hélas: quand le tiers des budgets sont consacrés, par exemple, à réparer les conséquences des actes de vandalisme ou des malhonnêtetés, ne faut-il pas se poser la question?Enfin, quand je lis que "tout le monde ne peut pas se payer une licence pour faire du sport" je m'inscris en faux. La proportion de la population qui ne peut pas se le permettre est quasiment nulle, d'autant plus qu'il y a des aides et soutiens de la CAF pour ce genre de projet (je parle des gens "insérés" évidemment: mais s'ils ne le sont pas, il y a tant d'autres problèmes plus importants à résoudre en leur faveur...). J'ai le souvenir de familles "qui ne pouvaient pas envoyer leur enfant en classe de neige", alors que la participation demandée par la municipalité où je travaillais (Villeparisis) ne représentait que ce que les gosses auraient mangé en un mois, que l'on pouvait payer en 10 fois, que les vêtements et après skis étaient prêtés ou offerts,... mais je rencontrais les parents au bar PMU et je les voyais jouer chaque semaine l'équivalent du prix de ces séjours. Autre exemple: un paquet de cigarettes par jour, cela fait plus de 1500 euros annuels. Il faut savoir si on préfère cloper ou aider ses gosses. J'ai en revanche l'année dernière vu en Guyane une mère de famille brésilienne n'ayant pour toutes ressources que des "djobs" occasionnels (pas d'allocs, pas de RMI: elle n'était pas en règle) dont les trois enfants: 14, 15 et 17 ans étaient parfaitement bien élevés, n'ont jamais manqué de rien pour leurs études - y compris les participations pour les sorties, les clubs de théâtre, le ciné club, etc. Il lui est seulement arrivé parfois de solliciter un délai de l'ordre d'une semaine, parce que les dix euros nécessaires auraient fait défaut... pour manger, et on devait mettre au point des stratégies diaboliques pour l'aider en catimini parce qu'elle aurait refusé avec indignation "a caritade" Il ne faut pas oublier que les premiers concernés sont les familles et que la société ne peut et ne doit pas se substituer à elles - sauf bien entendu dans les cas de carences avérées pour que les enfants ne souffrent pas de celles-ci. Leur rôle est, par exemple, de faire comprendre aux enfants - qui deviendront des ados - que la surconsommation (culte des "marques") n'est qu'un piège et qu'il y a d'autres choses bien plus importantes dans la vie que de tomber dedans. Payer à son môme un survêtement et une paire de chaussures soi disant "de sport" qui valent quatre fois le prix d'une licence, pour ensuite dire qu'on n'a pas les moyens de leur faire faire du sport, je m'interroge! NB: il va sans dire - mais encore mieux en le disant! - que je ne considère pas tous les ados "comme des "petites frappes". Même dans les "quartiers sensibles" je suis convaincu que ceux ci représentent une minorité, par delà les apparences. Mais justement, basta avec la fausse commisération qui à la limite n'est qu'une forme de condescendance.
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B
Oui mais bon... "S"occuper" des ados? Moi, mon expérience professionnelle m'a démontré amplement que ce que demandent les ados, c'est surtout qu'on leur foute la paix. Et quand bien même certains ne sont pas dans cette logique, il n'est à mon avis pas question de "s'occuper d'eux" mais de les aider à ce qu'ils se prennent en charge par eux même. Déjà, un ado sait lire et écrire (sauf exception). Donc il n'a pas besoin que des adultes, aussi bien intentionnés soient-ils, s'érigent en représentants auto-proclamés. Tout au plus, par exemple, quand un débat nait ici ou là (sur ce blog par exemple), si on en connaît, peut-on leur suggérer de porter directement leur contribution. Ensuite, pardon de le dire, mais opposer "sécurité" et "loisirs/éducation", cela me semble démagogique. Nous sommes dans une ville dont certains quartiers sont - ne le nions pas - d'une dangerosité relative, sans pour autant être des favelas. Et les premières victimes de cette dangerosité sont les enfants et les ados, renversés par des chauffards, confrontés potentiellement au racket, à la drogue, à l'économie parallèle qui détourne certains de l'insertion normale dans la société. Il ne servira à rien de proposer des activités si seules les petites frappes en profitent, parce que les autres auront peur de sortir ou de se faire racketter.Il y a certainement des tas de choses à faire, pour améliorer les loisirs "ados". Mais opposer un domaine d'acticité municipale - quelqu'il soit - à un autre ne me semble pas la bonne approche.
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F
Je pense avoir conscience de ce que vous venez de dire Benjamin, et essayé de l'exposé, mais je l'ai peut-être mal exprimé. Alors comment envisageriez vous la question ?Enfin je crois plutôt être dans votre voie, à qui faisiez vous cette réponse alors ?Enfin celà dit je rebondis sur une réponse... est-ce que c'est parce qu'il faut "leur foutre la paix", qu'il faille oublier toute volonté de les intéresser a certaines activités, et a participer à la communauté d'une certaine manière ? Il ne faut pas oublier non plus que certains sont "oubliés", de leur parents notamment, et il vaut mieux que ce soit la communauté qui aille vers eux et les occupent, plutôt que les petites frappes comme vous les appelées.  Digression : Il n'y a pas longtemps est passé tard le soir le film Orange Mécanique de Stanley Kubric. On en retient souvent la violence, et pas le message principale, à savoir celui de l'importance du libre arbitre. Cela s'illustre dans la phrase d'un des personnages, un aumonier qui s'adressant au "héros", dit : « Quand un homme cesse de choisir, il cesse d'être un homme ». Ce n'est pas parce que la socité dit à l'individu d'agir bien, par le biais des lois notamment, que l'individu est bon foncièrement. Même si la société est bien intentionnée, c'est à l'individu à "vouloir" être bon, à choisir le bien. Si l'individu se cantonne aux ordres de la société et son ambition plus ou moins totalitaire (à obliger le bien), alors dés qu'il pourra l'individu se laissera aller au mal agir... Dans le film c'est ce qu'illustrent les scènes de violences, de perversions, de viol...Il me semblait intéressant de faire un petit parallèle avec le sujet abordé ici. La question de l'individu par rapport à la société est souvent à la base de tous choix politiques. On le voit bien ici, où on peut se poser la question de comment considérer un adolescent, un individu qui n'est pas encore libre de ses choix, et sur lequel la société, la communauté, la famille, les amis, ont un poids considérable, et un rôle à jouer. Après c'est la question de savoir quel rôle pour chacun, et quel limite à ces rôles !
D
oooh,je tombe sur un blog qui va pouvoir me faire dire qqch que j'ai jamais dit à personneje suis actuelement ANIMATEUR TECHNICIEN à la mjc de meaux  et je peut vous dire que la maison des jeunes n'ai plus comme elle étai prevu au debut (je pense).sa fai pluss ecole d'art et de culture en faite.Donc ne pas croire qu'elle a une part de responsabilité.je reviendrai je suis pressé.
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F
Ben justement c'est ce que je lui reproche, de ne pas jouer son rôle premier, et de ne pas prendre pleinement sa responsabilité : vis a vis des jeunes, vis a vis du système associatif. Après je me trompe peut-être, mais qu'on m'explique alors son fonctionnement... à Meaux. Enfin je viens d'aller vérifier sur Internet, et la fonction des MJC sur les sites officiels qui leur sont dédié est bien celle que j'ai donné : "La MJC constitue un élément essentiel de la vie sociale et culturelle d’un territoire de vie : pays, agglomération, ville, communauté de communes, commune, village, quartier". Ainsi est formulé l’objet social de la MJC définit dans l’article 2 de ses statuts. Ouverte à tous, elle offre à la population qui l’entoure la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité, de se préparer à devenir les citoyens actifs et responsables d’une démocratie vivante. Associations d’éducation populaire, laïques et indépendantes, les MJC agissent en cohérence sur tout le territoire."****** trouvé sur le site de la FFMJC (fédération française des Maisons des Jeunes et de la Culture) : http://www.ffmjc.org/-Qui-sommes-nous-