Venue de Nicolas Sarkozy à Meaux... (3)

Publié le 15 Avril 2007

Et ce sera le dernier article sur le sujet.

Je pensais qu'il n'y avait pas eu d'images filmées de la visite de Nicolas Sarkozy à Beauval. Des images ont été diffusées sur le site de Nicolas Sarkozy, mais c'est La Télé Libre (http://www.latelelibre.fr/) qui me semble donner un coup de projecteur objectif et très intéressant sur l'avant et les coulisses du passage du politicien, venu débattre une heure durant, avec quelques habitants du quartiers de Beauval. Et c'est à voir ici :


http://www.latelelibre.fr/index.php/2007/04/nicolas-sarkozy-une-heure-a-la-cite-beauval/





Pour conclure...

J'ai lu pas mal de choses, sur le net dans la presse, sur la venue de Nicolas Sarkozy dans notre bonne ville de Meaux. On ne pouvait vraiment pas passer à côté du phénomène médiatique, qui génère beaucoup d'écrits et de critiques en ce moment. Mais à travers ces articles, une image semble surnager : c'est la surenchère incroyable des moyens (de police surtout, mais aussi de communications) autour du candidat, à l'intérieur de cette campagne. A Meaux, vendredi, c'était des dizaines de cars de CRS (350 hommes environ) et même des tireurs d'élite, qui avaient été mobilisés. Des moyens dignes du déplacement d'un chef d'état étranger dans une zone à risque ! Meaux méritait-elle ça ? Et qui parmi les 11 autres candidats pourrait, ou saurait mettre autant de moyens en action ? En auraient-ils seulement besoin ?

Des journaux comme Marianne, le Canard Enchainé, mais d'autres aussi, mettent en avant la personnalité de Nicolas Sarkozy. Excessive. On dit qu'il est fou ! Une folie qui flotterait quelque part entre la paranoïa, et une napoléonite aigue, ou le syndrome du petit dictateur - et sa panoplie complète : police, pas d'opposant, pas de message contradictoire, encore moins de discution, contrôle et manipulation des media, et culte de la personnalité en prime (bon là je caricature un peu nous n'y sommes pas encore... pas encore...). Enfin le fait d'avoir empêché toute manifestation de se produire à Meaux, en faisant bloquer les bus des manifestants (Nestlé, JDC, ACT UP...) et même si ces manifestations étaient des coups téléguidés par des politiques d'opposition (socialistes, communiste, extreme gauche... peut-être), le fait d'avoir limité l'accès à la salle des fêtes aux seuls sympathisants, le fait de n'avoir invité aucune télévision à la rencontre qui avait lieu à Beauval... Je veux bien que tout ça soit une question de com, d'image (et n'importe quel candidat agit de façon à se mettre envaleur), mais tout ça va quand même loin. On ne peut pas trouver ça normal. Alors folie, oui, on en n'est pas loin. Mais cette folie n'est pas uniquement celle de l'homme politique, elle est celle aussi de son entourage, de ses détracteurs, celle des sympathisants et des opposants. On pêche par excès des deux côtés. On est dans une surenchère. Mais l'une des causes, pour moi, de cette situation aujourd'hui est à mettre au compte de Nicolas Sarkozy. Et cette cause c'est la volonté de privilégié le rapport de force toujours, à l'échange, à la discution. Il en résulte ce qu'on peut voir ou entendre, et des réactions parfois au limite du ridicule, excessives donc, de diabolisations ou à l'inverse de victimisation. Bien sur là encore tout le monde est concerné.

Mais passons sur toutes ces réflexions de politique politicienne. C'est bien parce que l'actualité oblige. Et parce que Meaux était prise dans cette actualité. D'ailleurs elle la plus subie qu'autre chose. Je doute que l'homme politique de premier plan soit venue à Meaux pour la ville et ses habitants, mais bien plutôt parce que la ville pouvait lui servir dans son plan communication lors de cette campagne : ne lui fallait-il pas des images  "en banlieue ?". Et comme Meaux ce n'est pas Bagdad (et c'est aussi pour ça que les 350 policiers me dérange quand même un peu), et qu'en plus elle est tenue par Jean Fançois Copé (un "ami")... Un autre argument ? Qui voudrait organiser un meeting dans une salle des fêtes trop petite et surchauffée quand d'autres ville ont des stades, des auditoriums, des Zenith ? Ben oui personne, à moins d'y trouver un intérêt. Tout est histoire de communication je vous dit... et je ne crois pas que ça aille plus loin. Par contre je me demande si le coup de com a été celui qu'attendait le candidat ?

Enfin, devant ce manège politique "effarant", (si ce n'est effrayant ! et ce n'est pas l’homme politique qui l'est, aucun d’ailleurs), devant ce cirque, ce "Barnum" mediatique, il m'est venu une pensée pour Jean François Copé. Notre maire, avec la politique duquel je ne suis pourtant pas toujours d'accord. Et a qui je n'ai certainement pas de leçon à faire, ni de conseil à donner, mais dont je pense profondément qu'il mérite mieux que ce que la voie dans laquelle il s'est engagé, aujourd'hui, dans cette campagne présidentielle, lui promet... 

Rédigé par F.B.

Publié dans #320 Politique

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K
Apparemment, José Bové est aussi venu à Meaux. Une intervnetion moins médiatisée et qui a mobilisé beaucoup moins de CRS!! On se demande pourquoi?
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B
Oui, pour une France apaisée dans laquelle "tout deviendra possible" on est mal partis.<br /> <br /> Et je plussoie: on peut désapprouver la politique de JF Copé (mon cas) tout en lui reconnaissant une certaine civilité et affabilité qui ne transparaissait pas, mais alors pas du tout dans l'image que sa ville a donnée le jour de la visite de Sarkozy
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