ALLO ? Je suis bien à la Mairie de Meaux ? Ici Julien Courbet...

Publié le 11 Avril 2007

... pour l'émission "ça peut vous arriver" !

Non ce n'est pas une blague, même si ça m'a fait un peu rire ce matin en entendant l'émission en question. Et comment cela est-il arrivé? Et bien c'est l'appel d'un jeune homme et de son amie, à Julien Courbet (Zorro des temps modernes, toujours prêt a défendre la veuve et l'orphelin) qui est a l'origine de l'affaire (enfin « affaire »... façon de parler). Le couple souhaitait faire accélérer une décision des prud’hommes à l'encontre de l'ancien patron du jeune homme, condamné à lui verser 8000 et quelques euros de dédommagements. L’argent tardant à venir  le coup de téléphone au justicier des ondes s'imposaient certainement !

Le méchant de l'histoire c'est le patron de la charcuterie Cagnat. Charcutier traiteur renommé, et qui a pignon sur rue à Meaux. De bons produits sans nul doute, mais cher (enfin pas à porté de toutes les bourses dirons nous). Enfin bref, peu importe la raison de la mésentente entre le charcutier et son ex employé. Ça ne regarde qu'eux même. Le patron a été condamné par les prud’homme c’est tout ce que nous savons ! Mais, là où ça devient drôle, c’est quand le traiteur tente d'expliquer l'impayé (son commerce marche si mal que ça qu'il lui est impossible de payer 8000 euros de dédommagements ? Ouaip... bah c'est possible...), en se retournant vers la mairie de Meaux (il site aussi le Lyon's Club) qu’il traite de mauvais payeur, lui devant la coquette somme de près de 40 000 €... Oui bon, la mairie a besoin de petits fours pour ses inaugurations (cela dit 40 000 € ça fait cher du petit four...), il faut bien qu'elle les trouve quelque part non ? Et puis le commerçant doit savoir que l'administration est lente à payer ! Mais la lenteur de l’administration ne fait pas le mauvais payeur. Et la ville n’a pas d’ardoises impayées (je ne pense pas).

Enfin le directeur de cabinet de la mairie de Meaux (et il me semble bien avoir reconnu la voix de Jérome Lavrilleux) a du être surpris de passer à l'antenne d'RTL ce matin. Mais je doute qu'il a apprécié. Il aurait pu se passer de cette publicité. Pas mauvaise au finale, puisqu’il a été publiquement dit que la ville honorait ses dettes. Par contre la publicité risque d'être beaucoup moins bonne pour le charcutier traiteur. Et il peut déjà certainement faire une croix sur de futures affaires avec la mairie de Meaux... enfin si le commerçant était déjà en bise-bille avec la ville, cela n'aura fait qu'accélérer le divorce. Tant pis, on mangera moins de petits fours lors des inaugurations ! Lol.


Bon, et puis une fois de plus grâce à l’intervention du Julien Courbet, le premier plaignant finira bien par voir la couleur de ses 8000 €. Encore une mission réussie pour le justicier de la bande FM. Il est fort ce Julien quand même... :-D

Rédigé par F.B.

Publié dans #070 Media : Presse - Radio - TV

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B
On ne peut pas juger sans tout connaître, des compétences de cet artisan dont le déclin est certainement du à une multitude de facteurs: une grande surface, des problèmes de trésorerie, des "pépins" sociaux, la modification des habitudes alimentaires, etc..<br /> <br />  Ce qui est sûr, c'est que ses prix étaient en rapport avec la qualité de ses produits - excellente - mais hors périodes de fêtes, la tendance est de dépenser moins pour l'alimentation au profit de biens manufacturés d'une part, et d'autre part de plus en plus de gens, soucieux de leur ligne, évitent les charcuteries (bien à tort: il y a des tas de choses dans le cochon qui ne font pas grossir)<br /> <br /> Enfin bref, il est probable qu'on aura un marchand de fringues d eplus d'ici quelques temps... et qu'une partie du vécu de Meaux disparaîtra
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F
Non je suis d'accord, il ne s'agit pas de juger. Surtout pas la personne ! Mais on peut émettre des hypothèses, s'interroger, puisque le problème de ce commerçant, entraine des questions beaucoup plus générales. D'ailleurs que vous évoquez ! ça en devient même une discution sur un phénomène sociologique...sur le commerce... sur une partie de la vie d'une ville. Un sujet politique (au sens vie de la ville). Sinon, hélas, on ne peut rien contre le renouvellement du commerce ! 
B
Selon le Parisien, la facture due pas la mairie "payable à 45 jours" ne serait que de 1700 euros.<br /> <br /> Procédure de redressement le 27 mai qui aboutira peut être à une liquidation
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F
Il était certain dés le début de cette histoire, que la "médiatisation" de cette affaire allait être néfaste au commerçant. C'est triste ! Outre le fait que ça n'a conduit très certainement qu'à accentuer les problèmes rencontrés par le charcutier, l'histoire fini même par mettre en évidence (plus généralement) la condition des petits commerces... mais personne (et surtout pas les politiques) pour rebondir sur la question. Dommage ?Enfin Cagnat avait très bonne réputation. C'était "le traiteur" de Meaux. Sans exagérer. Et son affaire a du très bien marcher. Et il a du gagner beaucoup. Comme pas mal de commerçants de Meaux, d'ailleurs. Mais a une autre époque ; et d'ailleurs la plus part on pris leur retraite, en partant avec un beau petit magot au moment de la cessation de leur commerce.Apparemment, le charcutier Cagnat est en difficulté depuis un petit moment. Pourquoi ? Peut-être à cause des grandes surfaces, peut-être à cause des vendeurs de surgelés (qui font de très bonnes choses en traiteur), peut-être aussi à cause de commandes comme celle de la mairie de Meaux. Attention, pas que la Mairie soit un mauvais client parce qu'elle ne paye pas ! Non ça je pense qu'elle doit être droite dans ses finances. Mais pour avoir un marché avec un gros client, ou mieux avec le secteur public, on fait des "prix d'amis", pour faire plaisir, pour se faire bien voir... en se disant que ça va rapporter, que ça va faire de a pub ! Et puis on peut se tromper... Et je pense que Cagnat s'est trompé. Qu'il a été un mauvais commerçant. Ce qui n'enlève rien à la qualité de son travail ou de ses produits ! Mais tout le monde n'a pas la bosse du commerce. Et je pense qu'il n'est pas le seul à Meaux...
B
Pour donner un coup de balancier dans l'autre sens: le dit charcutier semble se débattre dans des difficultés financières inextricables depuis des années (ouverture de Match = -20% de son chiffre) et il persiste: la mairie lui doit 30.000 euros dont 6.000 pour les "voeux du maire" (information: PARISIEN )<br /> Les explications de la mairie sont un peu ampoulées: en gros, "nous on a fait ce qu'il fallait pour payer mais ce n'est pas nous qui mandatons au final"<br /> <br /> Ce charcutier qui a l'âge de la retraite attend - sans résultat - un repreneur.
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L
Le pire c'est que si ce charcutier a passé marché avec la ville, et non pas de simples commandes de gré à gré, il faudra continuer d'honorer ce marché...
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